Edouard d'Urtant de Belmont, descendant d'une lignée de militaires héroïques, est avant tout un homme. C'est-à-dire un animal fragile, tiraillé, d'un côté par son éducation, sa culture, et de l'autre par ses instincts d'amour et de mort. Anti-héros aventureux qui n'a pas encore connu la guerre, ce très conservateur colonel croira voir arriver enfin son heure de gloire avec ce débarquement extra terrestre. Alors que l'apocalypse se dessine et que les sociétés courent à la ruine, Edouard, accompagné d'une équipe de scientifiques, s'enfuit pour préparer la résistance.
Récit de science-fiction azimuté, "La Dernière guerre des hommes" détourne tous les codes du genre pour composer une oeuvre parodique et, forcément, jouissive. A travers le regard d'un va-t-en-guerre inconscient et réactionnaire, Alexandre Marrot signe ainsi un roman qui, du crépuscule de l'humanité à sa fragile survie, de combats explosifs en débandades catastrophiques, se joue des poncifs attachés à ce qui est devenu en moins d'un siècle un thème obsédant de la culture, qu'elle soit littéraire ou cinématographique. Une oeuvre à savourer.
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