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La chose publique ; l'invention de la politique

Couverture du livre « La chose publique ; l'invention de la politique » de Philippe Dujardin aux éditions Chronique Sociale
Résumé:

Que se passe-t-il quand l'exercice de l'activité citoyenne défaille, si on l'estime, ici et là, au taux d'inscription sur les listes électorales, ou encore, au taux de la participation dans les consultations électorales ? Que se passe-t-il quand de tous côtés revient l'argument de la crise des... Voir plus

Que se passe-t-il quand l'exercice de l'activité citoyenne défaille, si on l'estime, ici et là, au taux d'inscription sur les listes électorales, ou encore, au taux de la participation dans les consultations électorales ? Que se passe-t-il quand de tous côtés revient l'argument de la crise des institutions représentatives ?
Que se passe-t-il, dans le même temps, lorsque des causes, dites sociales ou écologiques, sont capables, des jours, voire des semaines durant, de mobiliser des centaines de milliers de personnes, affichant leurs slogans dans l'espace public ?
Que se passe-t-il, lorsque de tous côtés, ladite société civile investit des conseils, des forums, une infinité d'associations, au nom de la « démocratie participative », de la « démocratie délibérative » ? Que se passe-t-il lorsque, au niveau mondial, se créent autant d'ONG (Organisations Non Gouvernementales) actionnant la multiplicité de leurs causes ?
Il se passe que la « chose publique » échappe au format à l'intérieur duquel, durant plus de deux siècles, elle s'est fabriquée et disputée. Il se passe que « la chose publique » déborde les limites que lui assignait les états-nations.
C'est que « la chose publique » appelle des règles, des procédures, qui en permettent la « mise en forme », certes. Mais c'est aussi que « la chose publique » advient, tous les jours, sur des échelles et sous des motifs dont rien ne préjugeait. Tout motif de controverse et de conflit est susceptible d'être transmué en « chose publique » pourvu que des acteurs en décident.
« La chose publique » ne meurt pas. Elle se reconfigure sous nos yeux. Elle se reconfigure en se saisissant des motifs que l'actualité lui soumet. Mais elle se reconfigure, aussi, en réactivant les conditions immémoriales, initiales, qui sont celles-là mêmes de l'assemblage des humains. C'est à ces conditions initiales, élémentaires, que ce texte donne accès. Elles ne sont pas si nombreuses, ni si énigmatiques. Elles nous sont même très familières, puisqu'il est question du rapport des humains au vide, au trop plein, au signe égal, au geste du tracé de la limite. Le « grand art » de l'assemblage politique ne déroge pas à ces conditions premières.

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