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La Chanson de Philibert, hymne à l'amour et à la pureté, traduit vraiment la vie guyanaise faite d'un mélange d'ethnies, de traditions, de cultures locales, empreinte d'un classicisme pur. C'est sur une envolée lyrique de grande qualité que démarre cette pièce mise en scène par la non moins talentueuse Pedro Leal. Le leitmotiv premier y est la liberté que tous reprennent en choeur, car cette pièce est faite comme la Guyane et pour la Guyane, s'y mélangent toutes les ethnies avec leur diversité et leur richesse, aussi on y découvre la suavité des rythmes du pays. Judith, sublime amérindienne, doit se battre pour son amour Philibert ; elle doit se battre contre l'argent, la médisance voire la folie et elle sortira vainqueur même de la mort, comme quoi, rien ne peut vaincre le bien : seul l'amour triomphera. Cette pièce rend la réalité guyanaise avec grâce, le français et le créole s'y côtoient avec harmonie. Les personnages sont tour à tour lointains et proches à la fois, mystiques et sorciers, amis et traîtres, bons et méchants. C'est la réelle diversité de la condition humaine. On pourrait reprocher à cette pièce d'être un peu trop francisée, mais c'est là encore sans nul doute le reflet de cette vision internationaliste de ces auteurs créolo-français. Mais nul ne peut rester insensible à tant de talent. Souhaitons leur bonne chance et sachons apprécier à sa juste valeur le travail de ceux qui ont pour seul souci de rendre plus éclatant le flambeau de la culture guyanaise.
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