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Dans l'oeuvre très riche de Clausewitz (1780-1831), dont on connaît surtout De la guerre, les textes d'histoire militaire sont de très grande qualité. Parmi ceux-ci, le chef-d'oeuvre reste sans nul doute La Campagne de 1812 en Russie.
Ce livre, central dans l'oeuvre clausewitzienne, constitue la source la plus sérieuse sur la bataille qui marqua le tournant décisif de l'histoire de l'Empire et entraîna la chute de Napoléon.
Présent pendant cette campagne aux côtés des forces russes, c'est en tant qu'observateur-participant que Clausewitz nous laisse cette analyse-témoignage. Ce ne sont pas tant les batailles qu'il privilégie que l'analyse globale d'un conflit. Son étude concrète, née d'une expérience sereinement considérée, le situe comme un historien complet, capable d'appréhender une situation politique, diplomatique et militaire.
À l'instar d'une partie de l'élite au service de la Prusse, Clausewitz se sentira humilié par la défaite d'Iéna. Considérant Napoléon comme le danger le plus grand et l'adversaire unique, il passera en 1812 au service de la Russie, par patriotisme, tandis que le Roi de Prusse, pour sauver sa dynastie, consentira à faire alliance avec l'Empereur des Français. C'est sur ce fond de nationalisme poussé jusqu'à la dissidence, que se situe ce récit lucide et irremplaçable du déclin de Napoléon.
L'ouvrage est précédé d'une importante préface de Gérard Chaliand qui situe ce texte dans l'histoire de la pensée politicostratégique occidentale.
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