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La belle étoile

Couverture du livre « La belle étoile » de Jean Vedrines aux éditions Fayard
  • Date de parution :
  • Editeur : Fayard
  • EAN : 9782213644271
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

Un jour, les révolutionnaires sont fatigués. Gioachino, ouvrier métallurgiste, s'est battu dans la Résistance en Italie. En 1946-1947, il voulait continuer la guerre civile contre la bourgeoisie. Mais brusquement, il renonce et conduit femme et enfants en France, au bocage.
Giovan avait sept... Voir plus

Un jour, les révolutionnaires sont fatigués. Gioachino, ouvrier métallurgiste, s'est battu dans la Résistance en Italie. En 1946-1947, il voulait continuer la guerre civile contre la bourgeoisie. Mais brusquement, il renonce et conduit femme et enfants en France, au bocage.
Giovan avait sept ans quand son père l'a arraché aux Pouilles, à la langue italienne. Cinq ans plus tard, il ne comprend toujours pas ce départ précipité. Inlassablement, il questionne, il interroge autour de lui : les ouvriers de l'usine où travaille son père, les cheminots rouges. Mais personne ne répond, il ne récolte que des fragments de l'histoire paternelle et de nouveaux mystères. Son frère aîné, Pietro, lui, cherche ailleurs, dans la littérature révolutionnaire et l'Histoire, ce que ce père refuse de leur transmettre. Pourtant, un matin de 1968, quand les ouvriers occupent l'usine, Gioachino doit bien redescendre dans l'arène. Giovan et Pietro vont-ils enfin voir la légende des révolutions reprendre son cours ?
Parce que la langue des révolutions est celle de l'adolescence de l'âme, c'était à un enfant qu'il revenait de chanter le long poème des insurrections manquées de France et d'Italie, et d'évoquer la mystérieuse transmission de la violence révolutionnaire.

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Avis (2)

  • La belle Etoile raconte l’histoire de l’arrivée d’un metallo italien et sa famille en France. Cheville ouvrière du PC, le père voulait oublier ses années de combats perdus. Mais à force de se nourrir à la maison de Lénine, Staline et Gramsci, les enfants vont reprendre le flambeau avec la...
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    La belle Etoile raconte l’histoire de l’arrivée d’un metallo italien et sa famille en France. Cheville ouvrière du PC, le père voulait oublier ses années de combats perdus. Mais à force de se nourrir à la maison de Lénine, Staline et Gramsci, les enfants vont reprendre le flambeau avec la découverte des grèves comme travaux pratiques.
    La pureté de leur pensée révolutionnaire est saisissante au même titre que leur souci d’irréprochabilité.
    Que restera-t-il dans quelques années de leurs idoles et de leurs utopies ? Jean Védrines nous passe le message selon lequel les révoltes sont éternelles comme les étoiles dans le ciel.

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  • La belle Étoile est un livre subtil et paradoxal, je pèse son commentaire au trébuchet. Son thème est la révolution, au sens du Grand Soir ; on pense alors à un récit de sang dans une prose de feu. C’est tout le contraire qui coule en vous dès les premières pages : un roman de tendre humanisme...
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    La belle Étoile est un livre subtil et paradoxal, je pèse son commentaire au trébuchet. Son thème est la révolution, au sens du Grand Soir ; on pense alors à un récit de sang dans une prose de feu. C’est tout le contraire qui coule en vous dès les premières pages : un roman de tendre humanisme écrit d’une plume lumineuse. Le narrateur est Giovan, un jeune garçon timide, son père communiste s’est battu dans la Résistance en Italie, a tenté la révolution en 46-47 contre la bourgeoisie italienne. Un courageux, un dur, un héros… Puis la famille a émigré en France « chez les Bourbons » dans l’Allier une terre de rouges, ouvrier métallurgiste. La flamme révolutionnaire est en veilleuse, elle renaît provisoirement en 68, elle se transmet au grand fils Pierre (Pietro) en qui elle se ré-allumera pour un destin tragique en Chemise rouge. Mais ne voilà que les extrémités de l’histoire, le cœur du livre dit la noblesse du père, sa reconnaissance de rital adopté par les camarades bourbons, sa fierté d’ouvrier au métier impeccable, sa tendresse pour la famille la mère effacée toujours inquiète et les deux garçons dont l’aîné frémissant d’intelligence et bouillant de tempérament, ses valeurs qu’il leur transmet par une éducation sévère. Le livre est alors poème d’amour à la défunte classe ouvrière : comment leur rendre un plus belle hommage qu’en les faisant “bien” parler ? Le bonheur du livre est dans cette langue classique subtilement relevée de parler populaire et d’idiome maternel rémanent, il est aussi dans la nostalgie de la fin de cette histoire-là sur le continent européen. Mais ne se poursuit-elle pas ailleurs ?

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