"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Françoise Ascal met ses pas dans ceux du peintre Corot. Peu à peu se dessine, dans l'ombre de l'artiste la silhouette d'un autre Camille, issu de l'histoire familiale.
Le livre nous entraîne dans une méditation douce sur la mémoire et le temps.
Tu es un homme paradoxal, habité par une intense passion, et néanmoins ta peinture ne porte aucune trace de fièvre, si ce n'est dans ta série des "coups de vent". Tu aimes par-dessus tout les heures voilées, les moments d'entre-deux qui estompent les contours. Aurore, aube, crépuscule, ton goût te porte vers l'instable, le mouvant. Tu veux saisir l'éphémère vision de la naissance du jour ou celle de sa dissolution, bue par les ombres.
Mettant ses pas dans ceux du peintre, Françoise Ascal nous emmène dans les sous-bois et vers les grands ciels lumineux de Camille Corot, chefs-d'oeuvre d'étangs et de lumière, d'arbres ou de jeunes filles rêveuses et silencieuses.
Peu à peu se dessine, dans l'ombre de l'artiste la silhouette d'un autre Camille, issu de l'histoire familiale. Le récit se tisse alors entre ces deux destins que tout sépare - époque, condition sociale, célébrité et longévité pour l'un, anonymat et brièveté pour l'autre qui meurt avant vingt ans au front -, hormis l'intense relation à la nature du peintre dans son paysage, et du jeune paysan dans sa terre.
La barque de l'aube nous entraîne ainsi dans une méditation douce sur la mémoire et le temps.
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