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George Woodberry, jeune Anglais, mena une carrière militaire dans la cavalerie britannique dans les années 1813-1815, au Portugal et en Espagne, puis en France et en Belgique, à la fin de l'empire napoléonien. Le jeune lieutenant combat durant trois années contre l'armée française, de la bataille de Vitoria à celle de Waterloo. Son journal de guerre est un texte méconnu mais passionnant, mélange de témoignages vécus, de récits de voyage et de notes sur une vie de soldat. Ce qu'il raconte (son régiment, ses soirées, ses sorties, ses flirts, ses amours, ses inimitiés, les batailles, sa vision de l'ennemi...) et ce qu'il ne raconte pas, mais qui apparaît en filigrane (la souffrance, la peur, la mort) nous offrent une autobiographie rare. Woodberry combat à Waterloo. Il en saisit enjeux et manoeuvres, qu'il décrit avec lucidité, sans omettre les détails de la bataille. Dans son écriture, deux visions coexistent constamment, le plan large du champ des combats et le plan rapproché qui suit soldats, corps-à-corps et vie de tous les jours dans les colonnes en marche. Il parvient à Paris le 30 juin 1815, visitant la ville, fasciné par ses délices, surtout l'intérieur du célèbre Tivoli. Le lieutenant anglais s'est lui-même considéré comme un écrivain, fier de sa plume alerte, ironique et pittoresque. Ce journal intime nous fait découvrir toutes les facettes d'une certaine jeunesse européenne, aisée et élégante, cependant happée par les guerres napoléoniennes.
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