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De Jean-Sébastien Bach, l'un des plus grands génies qu'a connus le monde occidental, longtemps fut conservée l'image de vieux "cantor" sévère et pompeux, figé par la gloire.
C'est un tout autre personnage que nous révèle Roland de Candé : tendre et coléreux, exigeant et généreux, patient et combatif, passionné, sensuel, attaché aux traditions et curieux de l'avenir. Bien que sans vanité, il se sait pleinement maître de son art.
On le voit tirant l'épée contre un étudiant d'Arnstadt, prolongeant plusieurs mois un congé de quatre semaines pour aller entendre Buxtehude à Lübeck.
Il est emprisonné à Weimar, fêté à Dresde, humilié à Leipzig, reçu comme un souverain par Frédéric II. Opéré de la cataracte par un célèbre chirurgien anglais, il meurt à 65 ans, le 28 juillet 1750. Neuf de ses vingt enfants lui survivent. Plusieurs sont des musiciens renommés. Aujourd'hui encore, sur la dalle qui recouvre ses restes au milieu de la nef de Saint-Thomas de Leipzig, des fleurs sont souvent déposées par des mains anonymes.
" S'il y a quelqu'un qui doit tout à Bach, c'est bien Dieu ", a écrit Cioran.
En tout cas, l'oeuvre de Bach forme la clef de voûte de notre histoire musicale. Considérable et contrastée, elle est riche d'autant de pages ressassées que de chefs-d'oeuvre ignorés dont Roland de Candé fait une analyse d'une remarquable clarté. Bach y apparaît dans son temps et face à la postérité, admirablement maître d'une technique et d'une inventivité qui sont ici décrites avec rigueur et passion.
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