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«Je me rappelle les soirs rouges, où nous nous dévorions, insatiablement affamées, où nos baisers devenaient des meurtres. Je me rappelle les soirs violets, où notre désir ne désirait que l'anéantissement, et où nous avions la faim et la soif de la mort.»Personnage clé de la Belle Époque, Natalie Barney rencontre en 1900 un des grands amours de sa vie : Pauline Tarn, alias Renée Vivien, grande poétesse. C'est après une rupture abrupte, et avec l'objectif de la reconquérir, que Barney écrit Je me souviens..., en 1904.Trésor publié anonymement en 1910, cette lettre enfiévrée nous parvient aujourd'hui avec d'autant plus de force qu'elle aurait pu être oubliée. Exceptionnellement moderne, ce poème en prose oeuvre à la visibilité lesbienne dans une époque bercée par les convenances.Avec cette célébration urgente de l'amour entre deux femmes, Barney habite tous les recoins de la passion, de la cristallisation à la défaite. Ode à la nature et au corps de la femme aimée, évocation sensible du désir et de l'étreinte ; Barney trouve la juste poésie pour rêver, souffrir, attendre et espérer.
J’ai découvert Natalie Barney comme à contrejour, à travers les mots de Renée Vivien dans son roman l’Aimée.
Car Renée Vivien et Natalie Barney se sont aimées. Puis elles se sont séparées. Renée a dépeint Natalie comme une femme belle mais incapable d’aimer.
Mais ici, c’est la version de Natalie qui s’offre au lecteur.
Ce livre a été publié anonymement en 1910, après la mort prématurée de Renée Vivien.
Un écrin dédiée à cette femme tant aimée. Un récit qui raconte les débuts incandescents de leur amour :
« Et je lui ai appris la volupté des baisers silencieux, et l’étreinte des mains qui se cherchent dans la joie.»
puis la douleur de la rupture :
« Ô mon aimée, quand cela ne serait que pour une heure, reviens…reviens… »
Ce livre a été pour moi un énorme coup de cœur. Je l’ai lu d’une traite, en lisant et savourant la poésie de ses pages.
Ce couple a su s’aimer pendant un temps, et comme tant d’autres il n’a pas résisté. Chacune des protagonistes semblant blâmer l’autre de la fin de leur amour.
Et s’il n’est pas bon de se réjouir du malheur des autres, leur rupture aura offert, à mon sens, deux récits magistraux, sensuels, poétiques et émouvants.
Je ne peux que vous conseiller, voir même vous ordonner, de découvrir ces deux poétesses, ces deux écrivaines qui entourent d’un écrin si formidable cette peine que la plupart d’entre-nous ont connus sans jamais pouvoir aussi bien la décrire.
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