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J’ai découvert Natalie Barney comme à contrejour, à travers les mots de Renée Vivien dans son roman l’Aimée.
Car Renée Vivien et Natalie Barney se sont aimées. Puis elles se sont séparées. Renée a dépeint Natalie comme une femme belle mais incapable d’aimer.
Mais ici, c’est la version de Natalie qui s’offre au lecteur.
Ce livre a été publié anonymement en 1910, après la mort prématurée de Renée Vivien.
Un écrin dédiée à cette femme tant aimée. Un récit qui raconte les débuts incandescents de leur amour :
« Et je lui ai appris la volupté des baisers silencieux, et l’étreinte des mains qui se cherchent dans la joie.»
puis la douleur de la rupture :
« Ô mon aimée, quand cela ne serait que pour une heure, reviens…reviens… »
Ce livre a été pour moi un énorme coup de cœur. Je l’ai lu d’une traite, en lisant et savourant la poésie de ses pages.
Ce couple a su s’aimer pendant un temps, et comme tant d’autres il n’a pas résisté. Chacune des protagonistes semblant blâmer l’autre de la fin de leur amour.
Et s’il n’est pas bon de se réjouir du malheur des autres, leur rupture aura offert, à mon sens, deux récits magistraux, sensuels, poétiques et émouvants.
Je ne peux que vous conseiller, voir même vous ordonner, de découvrir ces deux poétesses, ces deux écrivaines qui entourent d’un écrin si formidable cette peine que la plupart d’entre-nous ont connus sans jamais pouvoir aussi bien la décrire.
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