"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Nicolaï Stefanovic a rendu les armes au Mali, la nuit du 16 mars 2013, dans une grotte de l'enfer rocheux de l'Idrar des Ifoghas. La vie du fier légionnaire avait basculé et la France l'avait décoré pour ça. Depuis, il erre, indifférent au monde. Il regarde sa vie lui échapper au rythme des voitures qui filent sur un quai de Seine. Depuis, c'est comme en prison, le froid, la faim et l'infini en plus.
Léa, divorcée, 39 ans, est libraire ; elle a le profil d'une femme terne sur lequel on ne se retourne pas. Sa came c'est le roman noir, celui qui lui procure l'adrénaline. La vraie vie, elle ne sait pas ; les autres, elle les évite. L'émotion, elle la tient à distance. Elle est aussi invisible et détachée de la réalité des hommes que l'est ce vagabond.
Ces deux êtres « sortis du cadre » se croisent. Ils se voient, se parlent, se bousculent. Chacun redonne un semblant de sens à l'existence de l'autre.
Léa a pris les armes ; le légionnaire se donne une mission. La sauver de la folie. Mais Léa veut l'aimer, l'entraîner dans son monde, celui de l'autre Léa.
Ils ont en commun cette déchirure qui permet de commettre le pire au nom du meilleur.
La confrontation est au bout du chemin. Lequel des deux vaincra ?
Tentant sur le papier et décevant en roman. Le début est déroutant, l'auteure parlant de faits que le lecteur ne connaît pas encore et qu'il apprendra par petits bouts et devra recoller pour former le tout. Si le principe est bon, il est un peu noyé dans un flot de mots. Car ce bouquin est bavard. Bavard parce que chaque intervenant s'exprime et est très disert au risque de saouler le lecteur et comme je ne tiens pas bien la logorrhée, je suis très vite ivre et lassé.
Anna-Véronique El Blaze enchaîne également des descriptions de scènes de crimes, superflues, qui n'apportent rien au texte ni à l'intrigue, à part sans doute créer un climat de tension et de lourdeur. Un peu plus de finesse eut été opportun.
Ce roman reprend le personnage de Léa, héroïne de La fille au 22, paru en 2016.
Nicolai était légionnaire, il est devenu SDF aujourd'hui. Léa est libraire et une tueuse discrète, devenue experte en sa matière. Tous les deux ont des failles qui les appellent, qui les rapprochent inexorablement. Leur lien est irradiant, mais jusqu'où iront-ils dans leur tango sensible et infernal ?
Après "la fille au 22", on retrouve notre tueuse plus déterminée que jamais à jouir du sang et de la mort. Léa est l'instigatrice d'une hécatombe mortelle à Paris, qui fait monter la pression d'un cran et la fait vaciller subrepticement.
Elle retrouve Patrick Revel qu'elle questionne encore et désarçonne. Elle interpelle Nicolai, qui se sent attiré par ses défaillances. Il y a toujours chez Léa un jeu provocateur et foudroyant de séduction. Mais ici, ressort une fragilité sous-jacente, un passif troublant qui nous la rend plus vibrante, plus tangible. Le duo qu'elle forme avec Nicolai est étrange, sublime, fascinant. Il s'installe entre eux un accord imparfait, tacite qui les réunit dans le mystère et les secrets.
L'écriture est appliquée, précise, féminine. On s'y glisse avec plaisir, curiosité et volupté. On aime les fêlures des personnages, leurs imbrications mouvantes et sensuelles. Léa et Nicolai dessinent une tendresse, se protègent l'un l'autre, mais peut-être pas d'eux-mêmes...
Une énergie débordante, un rythme soutenu pour ce thriller tangent aussi captivant qu'insaisissable. Je recommande.
On suit la rencontre de Léa et Nicolaï, deux êtres détruits par la vie. le père de Léa trainait dans les affaires louches et lui a appris le maniement des armes, Nicolaï fait partie de ces soldats anéantis par la guerre, il choisi de devenir SDF pour venir à bout de ses démons et de sa culpabilité. Leur rencontre tient à un regard, de leur entraide va naître une confiance et une protection mutuelle. On suit également Patrick, l'inspecteur de police chargé de résoudre plusieurs séries de meurtres et de tueries réalisés avec un calibre .22.
J'ai adoré le personnage de Nicolaï qui, pour moi, fait la force de ce roman. La guerre l'a tellement détruit que plus rien ne lui fait peur. Finir en prison ou dans la rue n'a pour lui aucune importance. Il se donne une dernière mission, celle de sauver Léa de ses pulsions et de sa schizophrénie. C'est d'ailleurs la première fois que je découvre un personnage schizophrène, lire ses pensées m'a effrayée. La folie fait peur, vraiment…
On comprend que la vie de Léa a été détruite par les hommes, par son père, son mari et tous ceux qui l'ont abandonné. Sa détermination a rendre le monde meilleur est puissante. Certaines scènes sont assez choquantes, attention donc si vous êtes un peu sensibles.
J'ai trouvé ce roman trop court par contre, je suis un peu restée sur ma faim. C'est vrai que j'aurais aimé quelques pages supplémentaires, l'histoire est tellement forte qu'il y avait encore beaucoup à développer. Mais je comprends aussi le choix de l'auteur, de nous laisser sur cette touche de suspens.
Elle est folle de chez folle cette Léa !
Le jour, elle travaille dans une librairie, sobre, effacée, efficace.
Sortie de là, elle se transforme en un être instable, incontrôlable. Elle est carrément psychopathe.
Son père, un truand, lui a appris à tirer à pistolet dans on enfance. Il meurt lorsqu’
elle a quinze ans. Sa mère meurt de chagrin deux ans plus tard.
Nicolaï, sdf, est un ancien légionnaire indifférent à tout.
Ces deux là se rencontrent par hasard.
Des meurtres sont commis que l’inspecteur Revel impute à l’étrange Léa sans preuves mais par pur instinct.
C’est une histoire prenante. Léa est complètement barrée mais sa personnalité interpelle et provoque une ambiance haletante.
L’intrigue est bien menée, le rythme soutenu.
Par moments, on trouve quelques phrase stéréotypées mais vite excusées par l’’ensemble qui tient bien la route.
Léa l’insensée réussit à attendrir tout son entourage, Revel y compris, et bien sûr le lecteur.
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