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Régine Frydman est une enfant du ghetto de Varsovie qui a, par miracle, échappé à la mort. Elle a huit ans en 1940 quand les Allemands décident d'enfermer 450 000 Juifs dans une enclave de cinq hectares, où ils vont être parqués et broyés à mort en l'espace de trois ans. Régine n'aurait pas survécu si son père Abram Apelkir n'avait pas bravé le danger, risqué sa vie en sortant du ghetto pour trouver de la nourriture, caché sa famille chez des amis polonais en plein centre-ville et à la campagne, et même chez des religieuses.
Régine Frydman mêle son récit à celui de son père. A deux, ils livrent un témoignage bouleversant des terribles événements dont ils ont été les témoins, les cadavres qui s'entassent sur les trottoirs, les descentes éclairs de la police allemande, les fusillades dans la rue, les enfants qui se battent pour un quignon de pain, les marches dans la neige pour échapper aux rafles et à la déportation, et enfin la joie de retrouver la liberté grâce aux troupes russes.
Un document rare.
« Il y avait des individus qui se débrouillaient, qui risquaient leur vie pour leurs familles, pour leurs enfants. Certains habitants du ghetto étaient d'un courage incroyable, et très inventifs. Mes parents étaient de ceux-là : ils se battaient sans jamais penser à la mort qui leur était destinée. »
Régine Frydman est l'une des rares rescapés du ghetto de Varsovie. Mêlant son récit à celui de son père Abram Apelkir, elle livre un témoignage bouleversant des terribles événements dont ils ont été les témoins : les cadavres qui s'entassent sur les trottoirs, les descentes éclairs de la police allemande, les fusillades dans la rue, les enfants qui se battent pour un quignon de pain, les marches dans la neige pour échapper aux rafles et à la déportation, et enfin la joie de retrouver la liberté.
Un document rare.
« J'avais huit ans dans le ghetto de Varsovie », quel beau témoignage !On pourrait penser qu'au final, le sujet est toujours le même et que les témoignages des uns et des autres se ressemblent, mais pour moi, ce n'est pas le cas. Chaque témoignage est différent et j'arrive à ressentir des choses nouvelles à chaque fois.
Ce témoignage est en partie rédigé par Abram Apelkir, le père de Régine Frydman. Mais il y a aussi quelques passages rédigés par cette dernière. Abram Apelkir nous raconte sa vie durant la guerre à Varsovie, la création du ghetto, les différentes rafles durant lesquelles il est emmené dans ces wagons à bestiaux desquels il arrive « héroïquement » à s'échapper, les difficultés de vie, les nombreuses séparations avec sa famille et encore plus avec ses deux petites filles dont il est obligé de se séparer pour avoir une infime chance de survivre.
Effectivement, ce grand Monsieur qu'est Abram Apelkir est prêt à tout pour sauver sa famille. Il est prêt à tout endurer et dans cette Pologne antisémite, lui qui était l'ami de tout le monde durant l'avant-guerre, connaîtra de nombreux « retournement de veste », mais heureusement, tout le monde n'est pas comme cela. Il faut de tout pour faire un monde dirais-je. Il a vu des horreurs, des choses vraiment très difficiles comme des cadavres à tout bout de champs, ou des fusillades devant ses yeux et pleins d'autres choses encore que personne, même si nous y mettons notre meilleure volonté, ne pourrait vraiment s'imaginer.
Heureusement, Abram Apelkir garde encore de nombreux contacts comme l'admirable Monsieur X qui va l'aider au péril de sa vie. Je trouve cela magnifique cette amitié qui lie les deux hommes et vraiment, durant cette période, même s'il y avait beaucoup de résistants, c'est d'une rareté incroyable.
Au fil de ma lecture, j'ai beaucoup appris, et j'ai été encore une fois choquée. Choquée de lire de telles atrocités. A la simple lecture, j'ai été choquée alors que la famille d'Abram Apelkir et beaucoup d'autres familles de Juifs Polonais l'ont vécu ! Ce témoignage est d'une précision hors du commun, ce qui, je pense, prouve que tout ce que cet homme et sa famille ont pu voir de si près est loin de s'effacer de leur mémoire, pour autant dire que cela ne s'effacera jamais. Même s'ils se faisaient passer pour une famille catholique, Abram Apelkir n'a pas eu peur de parler, de raconter certaines choses qu'il a vécu et pour moi, ce témoignage a son importance. Parce que malgré le nombre de livres que j'ai lu à ce sujet, peu de récits traitent de l'après-guerre et de l'antisémitisme perdurant dans cette Pologne qui pourtant, n'appréciait pas plus l'occupation que cela.
Plus le temps passe et de moins en moins de survivants sont encore de ce monde pour raconter leur histoire et des livres comme celui-ci font partie du devoir de mémoire, pour que nous, qui n'avons rien connu de cela, à notre plus grande chance, puissions savoir et surtout clamer : plus jamais, plus jamais …
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