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James Ensor, qui ne connaît rien au solfège, fait l'aveu saisissant de sa vocation : « Je ne suis pas sûr d'être un grand peintre, mais je suis certain d'être un grand musicien » Cette étude inédite met pour la première fois en lumière la psychose paranoïaque dont souffrait Ensor. Stéphanie Moris a rassemblé des documents exceptionnels, non publiés à ce jour. Elle se fonde sur les déclarations mêmes de l'artiste pour nous faire suivre l'évolution des troubles psychiques d'Ensor, du déclenchement de la psychose à sa pacification, ce qui est rare.
Cette analyse met en exergue le rôle salvateur de la musique à laquelle se consacre Ensor au tournant du siècle, corrélé au « déclin » pictural, de l'identification à Wagner jusqu'à la réalisation de son ballet La Gamme d'amour, où communient poésie, musique et peinture, en référence à « L'art total ».
L'ouvrage démontre que, par un investissement dans la création musicale, l'artiste, depuis toujours plongé dans un climat qu'il dépeint comme hostile et bruyant, s'est employé en une auto-thérapie insolite, à conjurer la menace du chaos interne.
Une place significative est laissée dans cette approche lacanienne, aux paroles d'Ensor, par le biais de nombreuses citations puisées dans ses écrits épistolaires, autographes ou publiés.
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