"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
S'il est un nom qui soulève encore des réactions passionnées chez ceux qui ont vécu les dernières années de l'Algérie française, c'est bien celui de Jacques Chevallier. Député-maire d'Alger, secrétaire d'Etat aux Armées puis ministre de la Défense dans le gouvernement Mendès-France, ce personnage haut en couleurs a été un des rares à chercher désespérément la meilleure façon de maintenir l'Algérie sous influence française, alors que l'indépendance commençait à paraître inéluctable. Libéral, ouvert au dialogue, profondément humain, il fut à la fois rejeté par les tenants du système français et par les combattants algériens engagés sur la voie de la coupure définitive avec la Métropole. Mais c'est à lui que firent appel le général Salan et le chef de l'OAS Jean-Jacques Susini pour élaborer les accords FLN-OAS qui tendaient à préserver les intérêts des Européens dans une Algérie indépendante. Un homme profondément attaché à son pays, représentatif d'une époque où les valeurs établies faisaient place, dans la violence, à l'ère mondiale de la décolonisation.
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