"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Hôtel des Cimes, pièce en cinq actes écrite en 1976, à la veille de l'engagement de Vaclav Havel dans le mouvement de la Charte 77, et Tant pis, dramaticule qui marque en 1983 son retour à l'écriture après quatre ans d'emprisonnement, se rejoignent au point d'intersection des deux thèmes fondamentaux de l'oeuvre du dramaturge et essayiste tchèque : la crise de l'identité humaine et l'ambivalence inhérente au langage.Hôtel des Cimes : «étrange poème scénique à propos de rien», réunissant dans un temps irréel, où passé et avenir se brûlent la politesse aux dépens du présent, moins des personnages que des clichés interchangeables et désincarnés. Les répliques sont l'habit qui fait le moine, tant dans la banalité bien-disante des premiers actes que dans les métamorphoses qui suivent, culminant dans une valse-litanie où les mots eux-mêmes semblent avoir oublié ce qu'ils ont pu autrefois vouloir dire.Tant pis : saynète féroce où le jeu de l'absurde se teinte de vécu, la même banalité toujours se déclinant selon l'argot des prisons, dans l'accueil d'un «nouveau», coupable sans faute, empêcheur par impossibilité matérielle de danser en rond, dont l'altérité fait ressortir la violence sous-jacente déjà aux permutations sautillantes d'Hôtel des Cimes.
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