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Après les livres I et II de l'« Histoire ecclésiastique » (voir tome I, SC 501), l'entreprise apologétique de Théodoret se poursuit avec un livre III entièrement consacré à l'empereur Julien (361-363) et construit comme un véritable « contre Julien », mettant en scène « l'impiété du tyran » face à la résistance des chrétiens, et plus particulièrement de ceux d'Antioche. Avec les livres IV et V le lecteur retrouve, au fil des séquences narratives, les marques de la « piété » (c'est-à-dire de l'orthodoxie) des empereurs, de Jovien à Théodose II, et de leur soumission aux évêques, à l'exception de l'arien Valens dont la persécution contre les évêques nicéens est longuement rapportée au livre IV. Le seul objectif visé par cette Histoire ecclésiastique, « l'édification de l'Église », continue ainsi de se déployer dans les trois derniers livres, quitte à ce que son auteur s'autorise quelques « petits arrangements » avec la réalité des faits ; une « Histoire » dans laquelle l'Église d'Antioche tient une place privilégiée, tant par les figures reconstruites d'évêques, de moines, voire de simples laïcs, que par les diverses sources fournies par ses archives épiscopales et sa tradition orale.
Texte grec de L. Parmentier et G.C. Hansen (GCS, NF 5, 1998) avec annotation par J. Bouffartigue - Introduction par Annick Martin - Traduction par Pierre Canivet - Revue et annotée par Jean Bouffartigue, Annick Martin, Luce Pietri et Françoise Thelamon - Ouvrage publié avec le concours de l'oeuvre d'Orient
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