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Heterographe, revue des homolitteratures ou pas: no printemps 2011, enfance

Couverture du livre « Heterographe, revue des homolitteratures ou pas: no printemps 2011, enfance » de  aux éditions D'en Bas
  • Date de parution :
  • Editeur : D'en Bas
  • EAN : 9782829004056
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

Au cinquième numéro d'Hétérographe, force est de constater que dans les textes d'auteurs connus et inconnus qui affluent vers le comité de rédaction, le thème central, presque obsessionnel, est la sexualité, le sexe sous ses formes parfois crues, disparates, en bordure des solitudes les plus... Voir plus

Au cinquième numéro d'Hétérographe, force est de constater que dans les textes d'auteurs connus et inconnus qui affluent vers le comité de rédaction, le thème central, presque obsessionnel, est la sexualité, le sexe sous ses formes parfois crues, disparates, en bordure des solitudes les plus contemporaines ou des aventures les plus hasardeuses: dans cette livraison une poupée gonflable prend la parole (Gilles Sebhan), tandis qu'un père de famille fruste vit son amour télé-fantasmé pour une star du porno (Alban Lefranc). Certes, nous arpentons toujours des chemins moins explicites (comme dans les deux poèmes qui ouvrent et clôturent le cahier de création) et faisons encore entendre les voix de la marge. Mais le sexe est bien là, comme une évidence, dans nos sommaires. Nous ne souhaitons ni une occultation, ni une surdétermination. Loin de nous scandaliser, cela nous interroge: nous imaginons une revue qui s'éloigne des sentiers battus. Mais n'est-ce pas un cliché de retrouver à chaque coinde rue la sexualité? Est-ce peut-être la présence du mot «homo» (ou pas!) dans le sous-titre qui renvoie encore et toujours à une démarcation sexualisée des genres et des identités héritée du XIXe siècle, et qui finiraitpar rabattre toujours sur cette catégorie des échappées diverses? Dans l'entretien qu'elle nous accorde, la juriste Marcela Iacub nous rappelle qu'historiquement les interdictions qui frappent le corps et le désir (comme celle qui menace la pornographie dans le pays le plus «libre» du monde, les États-Unis) travaillent au coeur même de l'articulation entre «ce qu'on peut dire», «ce qu'on peut montrer» et «ce qu'on peut faire». La bio-politique et les «instances de productions discursives» (Foucault), qui façonnent nos agissements, nos valeurs et nos regrets frappent le plus fort là où le corps s'expose, dans les traversées de la barrière - socialement construite - entre l'intime et le public, entre le tu et le revendiqué.

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