"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
« Loin de l'agitation moderne, la Guyane reste une terre hors du temps qui vibre au rythme des battements du monde. Sur ce terrain propice à l'errance, j'ai trouvé ce que je ne cherchais pas : l'apaisement de l'émerveillement. Au départ, son haleine tropicale chargée d'histoires qui s'écument de rêves brisés, d'illusions perdues et de quelques vieux routards qui y parachèvent leur parcours d'épaves, nous plonge dans un abandon endémique qui finit par faire sens. Si la forêt se constelle de cadavres tombés en poussière, s'éparpillant dans les vents comme des vaisseaux d'argent, si dans un premier temps il n'est pas question de déjouer les préceptes de l'Amazonie, accepter de se laisser imprégner par cet univers c'est accueillir un sentiment d'accomplissement, une pureté intérieure permettant d'appréhender le monde autrement. Au coeur des frondaisons, j'ai tâché d'être heureux. L'empire de la jungle ne juge personne, il impose ses règles. S'il est compliqué de le pénétrer, il est aussi difficile de s'en extirper. Si vous pouvez quitter la forêt, elle, ne vous quitte jamais... »
Bienvenue au far Ouest de l’Amazonie ! Ce récit de Florent Marconi qui mêle humour, réflexions philosophiques et aventure, nous amène au cœur de la Guyane, ce département d’Outre-Mer plutôt oublié des politiques.
Ce voyage-là n’est pas des plus tranquilles, tant le danger rode, mais c’est exactement ce qu’aime notre géographe baroudeur qui a de nombreux voyages à son actif.
Durant plus de quatre mois, le narrateur aventurier va sillonner ce pays dont le nom signifie « Terre d’eaux abondantes » et qui est couvert d’une vaste forêt tropicale. Pénétrer cette jungle n’est pas une promenade de santé. Nos baroudeurs vont devoir porter leurs pirogues lorsque le fleuve n’est pas navigable. Ils devront affronter des bêtes sauvages, des insectes particulièrement agressifs et notre narrateur se fera même mordre l’orteil par un piranhas.
Les cours d’eau, très nombreux dans la région, permettent de se déplacer à l’aide de pirogues traditionnelles. C’est sur une pirogue de fret en compagnie d’un vendeur de barils de pétrole que Florent Marconi va remonter le fleuve Maroni où les rencontres sont parfois dangereuses, qu’il s’agisse d’un caïman, d’un anaconda ou de dangereux « garimpeiros » ces chercheurs d’or clandestins.
Maripasoula est une ville en plein cœur de la Guyane, et sa position près du Surinam en fait une étape obligée de garimpeiros qui pullulent sur les sites d’orpaillage clandestin. L’auteur nous explique les désastres écologiques dus à l’utilisation du mercure pour amalgamer l’or, ainsi que la violence de ces clandestins que l’extrême pauvreté a chassés du Surinam ou du Brésil.
J’ai trouvé le début du récit un tantinet laborieux et sans grand intérêt. Par contre, les descriptions de la forêt amazonienne sont très évocatrices et j’ai apprécié les réflexions sur l’intérêt vital de cette forêt primaire et sur l’environnement et l’écologie
A travers ce récit, la Guyane semble être un pays de tous les dangers et je soupçonne l’auteur d’avoir forcé le trait pour mettre plus de piment dans son aventure. Certes, la violence existe et les armes sont en vente libre mais donner cette image de Far Ouest à cette région où les habitants restent très accueillants est plutôt cliché
Une lecture mitigée pour ma part.
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