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Doté d'un beau brin de plume, François Vigo-Roussillon a tenu un journal de campagne durant toute sa carrière militaire. Enfoui dans les archives familiales, celui-ci a été récemment exhumé, pour notre bonheur, par deux de ses arrières-petite-filles. Ainsi surgit aujourd'hui, sous nos yeux, un document inouï : le récit des faits militaires vécus par un grenadier de l'Empire ! Sachant observer et dépeindre, François Vigo-Roussillon émaille sans cesse son récit d'anecdotes qui éclairent parfois d'un jour nouveau des événements figés de façon inexacte par les historiens.
Ainsi apprenons-nous qu'à la bataille d'Arcole, Bonaparte n'a pas franchi le célèbre pont un drapeau à la main, mais qu'en réalité, par suite d'un mouvement désordonné de recul, il fut jeté dans un fossé avec son cheval et qu'il dut attendre la construction d'un pont de chevalets à une lieue de là, pour contourner la ville trois jours plus tard ! Et aussi qu'à la bataille d'Aboukir, ce n'est pas le général Murat, comme le représente un bas-relief de l'Arc de triomphe, qui fit prisonnier le général en chef de l'armée turque, mais François Vigo-Roussillon lui même, alors sergent grenadier à la 32e demi-brigade, comme l'atteste son brevet de sous lieutenant signé de Bonaparte ! Ou encore, on découvre la satisfaction de l'Empereur qui, arpentant de grand matin le champ de bataille de Friedland, au lendemain d'un combat qui dura vingt et une heures, confie au maréchal Berthier : "Je vois avec plaisir que parmi les morts, il y a au moins cinq Russes et un Français !".
Tant de faits héroïques, tragiques ou comiques se sont multipliés au cours de la longue carrière de l'auteur, qu'on ne peut, en quelques lignes, donner qu'une faible idée du trésor que représente ce journal de campagne. Les dates et les étapes y étant mentionnées avec soin, on mesure ce qu'étaient les marches harassantes des grognards traversant l'Europe en tous sens, avec un ravitaillement souvent nul.
Ainsi, Vigo-Roussillon a-t-il conduit ses troupes à pied de Dantzig à Cadix ! C'est l'histoire d'une vie, en même temps que l'Histoire de France, non pas contée, mais vécue par un de ceux qui l'ont faite au prix de leur sang...
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