"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
On s'accorde à voir dans Gérard de Nerval la plus grande figure du romantisme français, le seul véritable explorateur du rêve que notre littérature ait compté. Chez lui, la folie, cessant de mériter tout à fait son nom, devient un dépassement ou une sublimation du réel, un moyen d'échapper à une vie que l'époque, celle de Louis-Philippe, tend à enfermer dans le matérialisme et le conformisme bourgeois. On a trop souvent isolé Nerval du milieu dans lequel son métier de journaliste, d'écrivain et d'homme de théâtre l'a placé et où la pression de la classe sociale régnante s'exerce insidieusement, y rencontrant en général peu de résistance. Animé d'un esprit de refus, mais moralement trop faible pour donner dans la révolte ouverte (nous sommes à la veille de 1848), Nerval substitue au choix politique la fuite dans le rêve, à laquelle sa constitution psychologique le porte depuis son enfance. Recours qu'il ne dédaigne pas non plus dans ses affaires de coeur dont, à l'heure des difficultés, il sait s'évader en franchissant, comme il le dit, «les portes d'ivoire et de corne qui nous séparent du monde invisible».
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