Georges MATHIEU, agent du réseau Mithridate, membre de Combat-Étudiant puis des M.U.R., accepte de travailler pour les Allemands peu après son interpellation de l'automne 1943. Il commence sa collaboration par le tri et le contrôle d'identité de ses anciens camarades et professeurs, lors de la Grande rafle de l'Université de Strasbourg du 25 novembre 1943, à Clermont-Ferrand.MATHIEU s'illustre rapidement par un zèle qui va permettre au SD. d'arrêter de nombreux résistants du Puy-de-Dôme - et parfois même du Cantal ou de l'Allier.Au printemps 1944, il est nommé à la tête de la terrible « Équipe française de la Gestapo de Clermont-Ferrand », au sein de laquelle il commet encore plus d'exactions et de violence.En retraçant son parcours, au travers notamment d'une vingtaine d'opérations perpétrées de novembre 1943 à août 1944, nous suivrons en parallèle le destin des résistants appréhendés (membres des M.U.R., des F.T.P.F., agents de différents réseaux de renseignements...), parfois martyrisés, envoyés dans les camps sur les directives de MATHIEU et, pour certains, morts au siège du SD. ou au 92 suite aux coups reçus.Nous aurons donc toujours, en toile de fond, cette question en tête : Georges MATHIEU était-il un « simple » traître, ou avait-il déjà infiltré la Résistance avant son arrestation officielle ?
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