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Toute une génération ne cesse de répéter " J'ai le droit ", exprimant de manière péremptoire un " droit de s'élever contre " : l'école, l'autorité parentale, les règles communes et même la loi en général. Plus que jamais cette revendication symbolise un individualisme irresponsable et témoigne d'une faillite collective accablante : régression de nos libertés collectives au profit des communautés, triomphe de l'égalitarisme, dérives pédagogiques de l'Education nationale, démission de parents dépassés...
Barbara Lefebvre montre, preuves à l'appui, comment nos enfants ont été abandonnés culturellement par notre système éducatif. Elle alerte sur des enjeux qui dépassent largement la sphère scolaire : nivellement par le bas, absence des familles, mépris des valeurs humanistes fondamentales, racisme, sexisme, antisémitisme, destruction de la laïcité, culte de l'individualisme....
La faillite de l’école expliquée par une professeure du secondaire.
Elle distingue plusieurs causes:
La simplification au maximum des règles d’apprentissage à l’école, notamment en français et en histoire.
« En rendant impossible une véritable maîtrise de la langue française pour tous les enfants, en la réduisant à une langue de communication purgée de toute nuance, de toute grammaire, de toute référence, en se gardant de leur imposer les codes culturels nécessaires pour entrer ds le monde, on est parvenu déjà à déraciner 2 générations de français, celle des années 80 et celle des années 2000. »
Le rejet de l’autorité parentale et enseignante
L’individualisme croissant et exacerbé :
« Invoquer son droit individuel à tt bout de champ est pourtant une forme puérile du refus de la servitude. Cela consiste à récuser la légitimité du bien commun, à placer son intérêt particulier au-dessus de l’intérêt général. Comme si l’individu tout-puissant dans son espace privé, ne supportait plus d’être placé au même niveau de droit que les autres quand il entre dans l’espace public. »
Plusieurs objectifs sont à l’origine de cette crise
Créer une école soi-disant égalitaire : plus souvent, un nivellement par le bas
Produire une main d’œuvre flexible et docile en adéquation avec le marché du travail – Pas de fondations solides, pas d’esprit critique.
« Ce n’est pas pour rien qu’on a transformé l’enseignement en une suite de compétences et de savoir-faire à maîtriser. Et ce n’est pas un hasard si ce sont des professeurs de lettre et d’histoire qui tirent la sonnette d’alarme depuis plus de 2 décennies. Nos disciplines font, que nous ne sommes pas dupes de ce changement. Il s’agit, dès l’école, d’édifier le culte du consumérisme, de l’efficacité dont l’entreprise open space aura besoin, de l’économisme.
On enveloppe cela d’un discours sur les « valeurs » et le « vivre-ensemble » pour se donner des airs progressistes inoffensifs, mais plus personne n’y croit ».
Cet excellent document chiffré et argumenté permet de mieux comprendre la crise de l’école. Il est également facile à lire car très pédagogue.
Le travail d’un bon prof !
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