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J'avais vingt-trois ans, c'était en janvier 1982.
Un ami proche, jeune prêtre homosexuel le jour, jésuite prostitué la nuit, se mourait à mes côtés d'un mal inconnu. J'ai écrit ce livre en dix-huit jours, exactement. D'un trait. Il fallait aller vite. Sébastien - nom prédestiné mais réel - est mort quelques semaines avant que cette longue lettre, à lui adressée, ne soit publiée. Il l'a lue chez lui, dans une boîte gay, rue Sainte-Anne à Paris, à l'hôpital, chez lui de nouveau la dernière fois.
Le sida ne portait pas encore son nom. Alors que je devais écrire un livre savant sur le mythe de saint Sébastien, je ne parle ici que d'un cancer étrange, d'une peste qui s'annonce. Les flèches de Sébastien, sa chair, flesh. On parle ici d'un saint qui a rassemblé autour de sa légende autant de dévots que d'impies. Les peintres en ont fait leur sujet de prédilection, Mishima, Pasolini l'ont adoré, ont reproduit son supplice.
C'est étrange, mystique et sadique à la fois. C'est un livre sur le sexe et sur la foi. Un livre sur la chair, le corps. En relisant, je ne sais pas d'où cela vient, ni pourquoi je n'ai pas écrit en latin, tant ce livres des heures est pénétré de je ne sais quel dieu et de démons connus : jouir et souffrir en même temps. S'aimer soi-même en aimant l'autre. C'est un livre pour Sébastien, mort du sida avant tant d'autres.
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