"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
1942, Munich. Sophie Scholl, jeune étudiante, dénonce le régime nazi au travers d'actions non violentes. Mais son combat au nom de la liberté et de l'honneur, elle devra le payer au prix fort. Cette tétralogie, dont chacun des albums est mis en images par un dessinateur différent, s'attache aux destins et parcours croisés de cinq femmes d'exception au cours de la Seconde Guerre mondiale. Quatre d'entre elles, toutes mortes très jeunes (Amy Johnson, Sophie Scholl, Bertie Albrecht et Mila Racine), ont réellement existé. Seule la cinquième, Anna Schaerer, est un personnage fictif ; elle permet de faire le lien entre ces différentes héroïnes, qui au cours du conflit n'ont pas toutes été dans le même camp. Après l'évocation de l'aviatrice britannique Amy Johnson par Pierre Wachs, voici le deuxième volet de cet ambitieux projet : l'histoire tragique de Sophie Scholl, une très jeune allemande qui osa résister de l'intérieur au régime nazi avec son mouvement la Rose Blanche - au prix de sa vie.
Où l’on retrouve Claire, toujours à la recherche d’indices, et le fil conducteur de la série, celle qui se révèle être une espionne allemande, Anna Sheaerer. De retour en Allemagne après ses exploits du tome un, on lui confie la tâche d’espionner Sophie Scholl et son frère, qui font partie d’un groupe de jeunes étudiants opposants au IIIe Reich. Intelligence des auteurs là aussi, qui passent d’une héroïne anglaise à une allemande, et qui montrent que la résistance peut s’opérer partout, que le courage n’a pas de frontière, et que la barbarie peut être combattue partout et par tous, y compris avec de simples feuilles de papier, au risque d’y laisser sa vie.
Comme dans le volume précédent, à la fin les pages qui montrent la vie de Sophie Scholl et de ses compagnons de résistance et d’infortune. Une belle leçon au monde que donnent ces « courageux et magnifiques jeunes gens » comme les avait qualifiés Thomas Mann, exilé aux états Unis et qui leur rend hommage dès juin 43. Là encore, un très beau graphisme, des couleurs qui situent bien l’intrigue dans le passé, et des personnages particulièrement bien dessinées, une fois de plus j’ai vraiment beaucoup aimé.
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