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Le jour où son père, pêcheur de longue date, se noie, Ismaëlle se retrouve seule. Seule, vertigineusement, avec pour legs un métier d'homme et une chair de jeune fille.
Mais très vite, sur le lac franco-suisse, d'autres corps se mettent à flotter. Des morts nus, anonymes, par dizaines, par centaines, venus d'on ne sait où - remontés des profondeurs de la fosse.
C'est en ces circonstances qu'Ismaëlle croisera Ezéchiel, fils d'un « Ogre » africain, qui a traversé les guerres du continent noir et vient sur ces rives affronter une Bête mystérieuse.
Fais de moi la colère est le récit halluciné, à deux voix, de leur rencontre, et de la partie de pêche qu'ils vont mener - échos lointains de Moby Dick. Une partie de pêche où le désir, la convoitise, le blanchiment, les génocides, sont autant de Léviathans. Mais où la joie, comme les larmes, pourra gonfler les ventres.
La mère d’Ismaëlle est morte en la mettant au monde. Son père, pêcheur sur le lac Léman, se noie lorsqu’elle a 16ans. Elle se retrouve orpheline, reprend la patente de son père et se lance à son tour dans la pêche. Jusqu’au jour où des cadavres commencent à remonter à la surface du lac, de plus en plus nombreux, finissant par interdire la pêche. Ismaëlle va alors rencontrer Ezéchiel…
Ce livre est magnifiquement écrit, plein de poésie, de métaphores, d’allégories, de symboles. Il se lit très facilement et très agréablement mais je n’ai pas été entraînée, je n’ai pas adhéré à l’histoire.
Fais de moi la colère est un roman à deux voix.
Ismaëlle est la fille d’un pêcheur du Lac Léman. Élevée seul par son père, elle porte en elle une profonde blessure. En venant au monde, elle a causé la mort de sa mère. Cette blessure est d’autant plus vive qu’elle-même porte la vie. Un jour, son père ne revient pas de la pêche. On retrouvera son corps quelques temps plus tard. Elle hérite de sa barque et se fait émanciper pour pouvoir prendre sa suite.
« Ce soir, assise sur l’herbe, sur le tertre, je pense à ça. Ma naissance. Ce baptême. Comme si pour vivre, j’avais dû lui emprunter son âme et son souffle, à ma mère, et même voler le cri, déchirant, que nous poussâmes ensemble. Presque ensemble.
J’aurai peur, quand il viendra. Je serai terrifié. »
Ézéchiel est africain. Il est le fils de l’ogre, un dictateur qui servait ses opposants en dîner à ses convives pour mieux assurer son pouvoir. Il s’est installé sur les rives du Léman, côté suisse.
« Je suis un de ses fils sortir de vos cauchemars.
J’ai l’air d’un géant, et la peau de sa nuit, ses membres démesurés, trop grands, pour saisir, ne plus jamais lâcher. Prendre et posséder. »
Le père d’Ismaëlle ne sera pas la seule victime du lac. Le Léman, jour après jour va se mettre à rejeter des cadavres. Les autorités sont impuissantes, ils ne parviennent pas à déterminer la cause de ce massacre.
Ézéchiel, lui, sait très bien ce qu’il se passe. La bête est là au fond du lac. Cette bête, il l’appelle Mammon. Il est bien décidé à lui faire rendre gorge. Ézéchiel est en mission pour expier les fautes de son père.
C’est dans ce contexte que les deux personnages vont se rencontrer, qu’il vont se reconnaître. Ils sont liés par cette même culpabilité, celle d’avoir tué leur mère en naissant. Leur histoire d’amour va naître sur ce charnier, de leur quête pour éliminer Mammon.
Porté par une prose poétique incantatoire, Fais de moi la colère est une roman allégorique qui fourmille de symboles et de références, bibliques, mythologiques, littéraires. Ismaëlle par exemple, doit son prénom au narrateur de Moby Dick, seul rescapé de la traque à la baleine blanche du roman de Melville.
Ce livre est typiquement de ceux qui suscitent des avis très tranchés. Soit on aime soit on déteste. Le style de Vincent Villeminot n’est pas facile d’accès, il peut rebuter au premier abord. Mais quel plaisir quand on se laisse porter, submerger, balloter par ses mots.
Fais de moi la colère restera pour moi l’un de mes coups de cœur de cette rentrée littéraire. Faites-vous votre avis. Pour ma part j’attends avec impatience le prochain roman de cet auteur.
« Mammon n’est pas dans l’eau, elle est dans chaque ventre. La Greed, l’avidité, se tord dans tous les reins. Qu’elle ordonne qu’on possède et chacun possédera. C’est en nous. Possédés. »
Sur les bords du lac Léman, Ismaëlle va se lancer dans une pêche extraordinaire. Quel est ce nouveau Léviathan qui hante les profondeurs du lac ? Un récit puissant et halluciné sur le désir sous toutes ses formes.
Le jour où son père, pêcheur de longue date, se noie, Ismaëlle se retrouve seule. Seule, vertigineusement, avec pour legs un métier d'homme et une chair de jeune fille.
Mais très vite, sur le lac franco-suisse, d'autres corps se mettent à flotter. Des morts nus, anonymes, par dizaines, par centaines, venus d'on ne sait où –; remontés des profondeurs de la fosse.
C'est en ces circonstances qu'Ismaëlle croisera Ezéchiel, fils d'un " Ogre " africain, qui a traversé les guerres du continent noir et vient sur ces rives affronter une Bête mystérieuse.
C'est un récit de partie de pêche à 2 voix: masculine et féminine traitant du blanchiment, des génocides.
Mais ce livre ne devait pas être pour moi car je n'ai pris aucun plaisir à le lire. Je ne suis pas parvenue à entrer dans le monde de son auteur, trop brutal, trop abrupt pour moi.
Ce récit allégorique et mythologique est trop cruel pour moi même si la référence au sort des migrants noyés dans les eaux de la Méditerranée apparaît en filigranes.
https://leslivresdejoelle.blogspot.com/2018/11/fais-de-moi-la-colere-de-vincent.html
Ismaëlle va bientôt avoir 17 ans, elle est seule au monde depuis la noyade de son père pêcheur, sa mère est morte en la mettant au monde. La jeune fille quitte l'école et décide de reprendre le métier de son père sur le lac Léman. Mais un jour des dizaines de cadavres se retrouvent à flotter sur le lac, le nombre de cadavres augmente de jour en jour finissant par interdire la pêche.
Au même moment Ismaëlle rencontre Ezechiel, le fils de celui qui était appelé l'Ogre noir. Le jeune homme est installé dans les ruines du palais de son père responsable d'un génocide. Ezechiel va demander à Ismaëlle de l'aider à tuer la Bête Mammon, une énorme baleine blanche qui sommeille dans le lac.
Je ne peux nier que ce roman, originale réécriture du Moby Dick de Melville, comporte de très jolies phrases notamment sur l'amour, sur le désir mais il est trop truffé de références bibliques et mythologiques pour me plaire. A l'instar d'Ismaëlle qui conclut certains monologues d'Ezechiel "De quoi m'avait-il parlé?" je me suis souvent demandé quelle était la signification de ces monologues en forme d'imprécations, parsemées au long de ce récit halluciné. Ce roman m'a vite lassée et finalement j'ai fini frustrée de ne pas comprendre la symbolique et la finalité de ce texte. Un livre complètement atypique qui n'était pas pour moi mais qui trouvera son public j'en suis certaine.
C’était à Morges en Suisse romande, le 31 août dernier. C’était au fameux salon "Le livre sur les Quais". Les dithyrambes adressés par une amie lectrice à Vincent Villeminot pour son premier roman "Fais de moi la colère", me laissèrent stupéfaite, pantoise, impressionnée, sidérée. Je ne pus qu’acheter cet ouvrage visiblement hors du commun et l’auteur me le dédicaça avec la plus grande gentillesse.
Je viens de lire le dernier mot. Hors du commun, le récitl l’est assurément. Et de ce fait, la rédaction de la chronique en devient difficile. A vrai dire, j’ai l’impression de n’avoir pas tout compris de l’histoire. Par manque de folie, peut-être, d’imagination, sans doute, je n’ai pas su distinguer le rêve de la réalité. Trop cartésienne aussi, pas suffisamment déjantée, je n’ai pas réussi à m’immiscer dans ses méandres. Réaliste est l’histoire d’Ismaëlle, déjà orpheline de mère, qui se retrouve propriétaire de la barque de son père, pêcheur sur le lac Léman, lorsque celui-ci s’y noie. Beaucoup moins probable en revanche m’a semblé sa rencontre avec Ezéchiel, fils d’un roi africain, dont je n’ai pu déterminer s’il existait vraiment, s’il représentait un fantasme ou encore un symbole, une idée, une allégorie. Lorsqu’enfin des cadavres remontent en nombre des profondeurs du lac, lorsqu’il est question de Mammon, une bête mystérieuse, là, j’en perds complètement mon latin.
L’écriture n’a pas été de nature à m’aider : poétique parfois, mais hallucinée le plus souvent, le terme est employé sur la quatrième de couverture et convient parfaitement, syncopée, faite de phrases sans verbes, des mots juste apposés :
"J’étais en robe d’été – la seule de la penderie. Canicule en avril. Circonstance ? Réchauffement ? Climat ? anecdote ou partie d’un grand tout, planétaire ? Le soleil donnait, implacable, au cimetière. Impression de malheur."
Elle ne m’a pas emportée. J’ai essayé de trouver les liens, le pourquoi, le comment de ces suites de mots. J’ai tenté de comprendre des passages, sans rapport pour moi avec le reste du récit "Le lait coule par le canal galactophore. L’érection du téton, permanente ; il durcit, perd sa souplesse, son grain ; ressemble quelques mois aux tétines des vaches ; aréoles plus sombres, luisantes de vaseline à cause des crevasses. Le lait coule sur les lèvres, l’enfant rote, de trop-plein ; dans la gorge, puis l’estomac, puis l’intestin du nourrisson ; jusqu’à l’écœurement. Les mères gavent plus qu’elles nourrissent." Rapport à sa mère morte ? Peut-être ? Sans doute ?
Vous l’aurez compris, je ne suis pas entrée dans ce récit à la limite du conte, d’ailleurs, il y est question d’ogre. Il m’a manqué quelque chose, une cohérence, une écriture moins inusitée, une connaissance approfondie de la mythologie. Ce livre n’était pas pour moi.
Il est toujours difficile, délicat, voire douloureux, lorsque l’auteur rencontré avant la lecture est d’une grande gentillesse, affable, disert, de ne pas adhérer à son travail. Mais à mes yeux l’honnêteté, la sincérité doivent prévaloir et après tout, ce n’est que mon ressenti. Vincent Villeminot, votre premier roman n’était pas pour moi.
J’attends le prochain.
https://memo-emoi.fr
Ismaëlle, orpheline de mère à sa naissance, perd son père à l'âge de 16 ans, qui a péri alors qu'il pêchait sur le Lac Léman.
Cette jeune fille solitaire, qui n'a pour relation que le curé de sa paroisse, va alors reprendre le dur métier de son père : la pêche pour continuer à vivre. Mais un beau jour, les autorités lui interdisent de la pratiquer. La raison : chaque jour un grand nombre de morts flottent sur le lac.
Alirs qu'elle loue son bateau aux "ramasseurs de corps", elle va faire la connaissance de Ezéchiel, jeune homme africain, fils malheureux d'un dictateur, qui veut combattre la Bête.
Une relation très étrange et très forte va se jouer entre eux et c'est ensemble qu'ils vont partir affronter le monstre qui fait tant et tant de morts.
C'est un roman à la fois tragique et onirique qui nous emmène dans un monde où la nature humaine se dévoile et souvent de manière peu reluisante. C'est aussi quelque part un pamphlet contre l'argent et le pouvoir qu'il procure, ce qui a souvent pris le pas sur l'humanité. Néanmoins il donne une lueur d'espoir grâce à la jeunesse qui a encore l'utopie de croire en autre chose que le besoin de posséder et d'accumuler.
Beau roman qui se savoure même si ce n'est pas vraiment un coup de cœur.
C'est un comte métaphorique qui laisse perplexe mais pas indifférent !
Avec cette injonction ,on se retrouve au cœur d'une histoire d'amour tourmentée,symbolique et métaphorique comme une dernier rempart face à la barbarie .
Ezekiel et Ismaelle portent sur leurs épaules frêles le poids de leur héritage qui ne leur a fait aucun cadeau.
Ismaelle est orpheline et Ezekiel,fils de dictateurS ,à 2 et par la force de l'amour ils vont affronter Mammon (démon de la richesse et de la cupidité) au bord et dans les entrailles du Lac Léman.
Des cadavres remontent à la surface et toute l'horreur de l'Histoire avec .
On voit toute la perfidie de cette évidence qui se cache aux entrailles des grands conflits où le profit n'est jamais loin d'un dynamisme démoniaque qui poussent les hommes à la haine puisque "Les génocides ressemblent à des actes agricoles;On laboure,on retourne on épand et c'est le corps humain qui nous sert d'engrais !"
Le chapitrage court nous maintient en haleine mais j'avoue avoir eu un peu de mal à saisir toutes les subtilités (qui sont foisonnantes) de l’écriture avec parfois le sentiment d’être passée a coté.
Vincent Villeminot est de ces auteurs qui osent. Là où d’autres s’emparent du réel, d’un quotidien, d’une histoire et les colorent de leurs mots, les enchantent de leur petite musique, lui, force les frontières, décloisonne l’imaginaire, s’approprie le fait divers et use de poésie comme si ce genre n’avait pas été remisé du récit épique depuis l’Odyssée !
Sa mer à lui a les contours fermés du lac Léman dont on imagine, à tort, qu’il n’a d’autre utilité que de donner un but de promenade à de vieilles jambes fatiguées ou à des ventres repus. Ce lac-là a des ambitions océanes, il a ses pêcheurs, ses bêtes secrètes, ses tempêtes et ses morts, il a ses histoires et ses secrets qui valent bien ceux des grands espaces marins.
Par leurs parents, par leur histoire, Ismaëlle et Ezéchiel appartiennent à ce lieu dont ils ont hérité les rites, les mythes et les contraintes, en plus de l’immense solitude dans laquelle ils évoluent et qu’ils finiront par unir brièvement dans un combat à la vie à la mort contre une peur plus grande qu’eux.
Je tire sincèrement mon chapeau à Vincent Villeminot et aux Escales d’avoir osé faire le pari du lyrisme et du roman symbolique, presque fantastique où la poésie est reine et fait la part belle à de nombreux fantasmes entre vie et mort, néanmoins…néanmoins si certains passages m’ont particulièrement emportée et touchée par leur acuité et leur justesse, il m’est arrivé d’être rassasiée de poésie, d’images et de symboles jusqu’à la nausée et d’aspirer à cette salutaire simplicité qui, parfois, génère tant de beauté.
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