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Depuis vingt-cinq ans, Ariel Dorfman n'a cessé de se battre pour dénoncer les crimes du général Pinochet. Les souvenirs de l'écrivain se mêlent au récit du procès contre le dictateur, commencé en 2000, où toutes les puissances concernées s'expriment et réagissent : l'intelligentsia britannique, les Etats-Unis, l'Espagne où la situation reste à double tranchant, tous ceux qui, de par le monde, doivent leur fortune à Pinochet et sont prêts à lui manifester son soutien. Et tous ceux qui ont souffert.
Ce procès sans fin aura sans doute permis au peuple chilien de s'accoutumer à la démocratie, et aura apporté la preuve que, lorsqu'un crime contre l'humanité a été commis, le coupable peut être poursuivi où qu'il se cache.
C'est aux victimes de la dictature, aux desaparecidos, à ceux qui sont restés silencieux et dont le nom ne figurera jamais sur le gigantesque mur du souvenir, dans le cimetière de Santiago, que ce livre est dédié.
Septembre 1973 : par un coup d'Etat, le général Pinochet, commandant en chef des armées nommé par Allende, prend le pouvoir.
1988 : la démocratie est officiellement rétablie au Chili.
1988-1990 : tortures, disparitions et autres crimes se poursuivent sous l'autorité de Pinochet. C'est sur cette période qu'il sera mis en accusation.
1996 : l'avocat Juan Garces, qui a échappé au coup d'Etat, obtient enfin que la Cour Suprême espagnole reçoive l'accusation portée contre Pinochet par la famille de ressortissants espagnols morts au Chili. Le juge Balthasar Garzon demande l'extradition des officiers argentins impliqués dans les crimes contre les Espagnols.
1998 : Pinochet, à bientôt 83 ans, est hospitalisé à Londres. Un magistrat anglais signe le mandat d'arrêt international prononcé contre lui. Pinochet est accusé de génocide et de crimes contre l'humanité.
1999 : après dix-sept mois de détention et de procès, l'extradition est édictée. Pinochet rentre au Chili.
2000 : Pinochet se retrouve enfin face à ses victimes lors du procès, l'immunité parlementaire lui ayant été retirée. Il est assigné à résidence.
2001 : le procès est suspendu pour déficience mentale de l'accusé.
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