"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
La grâce d'un tableau de Chagall, la truculence d'un film de Chaplin, l'épique d'un roman de Twain.
Voici l'histoire de Leybl Rafalowitch, treize ans, fils de l'homme le plus riche du village, et de Reyzl Spivak, quatorze ans, fille d'un pauvre chantre. Nous sommes à l'aube du vingtième siècle, dans une petite bourgade juive aux confins de l'Europe. Il va de soi que ces deux enfants vont tomber amoureux, ne croyez-vous pas ? Mais qui aurait prédit qu'une rocambolesque troupe de théâtre itinérante allait précipiter leur histoire dans une aventure hors du commun ?
Les Étoiles vagabondes racontent l'histoire folle et tragique d'un amour entre deux enfants, désirant embrasser l'art de la scène, fuguant avec des comédiens à travers toute l'Europe jusqu'aux États-Unis. Avec une verve et une tendresse qui caractérisent son oeuvre, Sholem Aleykhem honore ici l'art et la vie des " gens de peu ", irrésistibles, pittoresques, pétris d'humanité et d'humour face à fatalité. Car " les étoiles ne tombent pas, elles vagabondent... "
Reyzl est la fille unique de Yisroeli, un pauvre chantre, et de sa femme Leyé. Leybl est un des fils du riche Beni Rafalowitch et de sa fragile épouse, Beylkè. Tous deux disparaissent la même nuit de Holenechti (en Bessarabie) : toute la ville est en émoi !
En réalité, tout a commencé lorsqu’un « olibrius » est venu ouvrir un théâtre yiddish dans la cour de Beni Rafalowitch et que Reyzl a été invitée à s’y rendre et à y rencontrer la famille de se dernier. Dès lors, le directeur dudit théâtre va découvrir les talents cachés des deux adolescents, Reyzl et Leybl. Une idée va germer dans les jeunes et influençables esprits : adieu Holenechti, bonjour le monde ! …
Reyzl va se rebaptiser Rosa … Leybl deviendra Leo Rafalesco … Ils vont parcourir les capitales, rencontrer des personnages cocasses … Mais quid de l’attirance initiale et réciproques des deux jeunes « Étoiles vagabondes » dans tout ça ?…
Je craignais que cette lecture soit trop sérieuse ou encore trop ardue mais non ! C’est comique, le style est truculent, le vocabulaire plutôt trivial. Un régal, même pour un « goy ». Un peu déroutant au départ, on se laisse finalement séduire par ce conte philosophique (à mi-chemin entre les aventures de Pickwick et celles de Rabi Jacob) tant c’est pétillant de malice !
Je serais tout à fait honnête en reconnaissant que certains passages m’ont moins passionnée que d’autres et reprocherais éventuellement à l’auteur quelques longueurs dans le texte … Malgré cela, ce fut une très agréable découverte littéraire !
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