Plus grave encore, Akal devenait le passage privilégié des caravanes migratoires formées comme des boules et, dans leurs parcours, allaient jusqu'à affleurer sur les rives des eaux bleues. Sur ces rivages, elles étaient bloquées impuissantes par des barrières inhospitalières. Acculées et prises en étau, elles se jetaient dans les eaux, et sans défense elles mouraient. Elles mouraient ainsi dans l'indignation totale sans entamer la moindre âme. Au milieu de tous les tumultes que connaissait Akal, le président était là, assis paisiblement sur son trône. Président de tout Akal, chef de tout Akal, avait pouvoir sur tout et s'arrogeait tous les droits. Peu lui importaient les souffrances de son peuple pourvu qu'il le domine.
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