"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Linnea a quinze ans, plein de complexes et pas mal de questions qui lui trottent dans la tête. La seule qui la comprenait, c'était Pia, sa meilleure amie, son amie pour la vie. enfin, pour cent vingt jours, «sans compter les week-ends», Linnea a fait le calcul une fois. Depuis que Pia est morte.
Avec Pia, elle pouvait parler de tout : de l'amour, de la mode, de Markus, le beau gosse dont toutes les filles rêvent, de son père qu'elle voit deux fois par an, de sa mère qui vit avec son nouveau conjoint une relation tumultueuse. Et de Dieu. Qu'est-ce que ça signifie «croire en Dieu» ? Car ce n'est pas exactement la même chose que le père Noël. Une chose est sûre, ce n'est pas la peine de compter sur Dieu pour résoudre les équations du second degré. Seulement voilà, Pia n'est plus là. Alors Linnea se souvient, puisque, comme dit son excentrique grand-mère, «pour pouvoir oublier quelque chose, il faut d'abord bien s'en souvenir». La verve comique et tendre de Katarina Mazetti est ici au service d'une adolescente bravache, complexée, drôle, curieuse et paumée, qui parle aux murs pour surtout ne se confier à personne. Ce formidable roman sur l'amitié et les tourments adolescents, qui permettra aux jeunes de se sentir moins seuls et aux moins jeunes de comprendre leurs ados préférés, est le premier volume d'une trilogie publiée aux éditions Gaïa, à paraître au fil de l'année 2011 dans la collection Babel.
Trop grande, trop mûre, trop cynique, Linnea n’entre pas dans le moule et, à quinze ans, être différente, c’est souvent être seule. Alors quand elle rencontre Pia, c’est la révélation. Une âme sœur, une confidente, une amie pour la vie. Non, pas tout à fait. Parce qu’après cent vingt jours de rires, de larmes, d’échanges, de complicité, de menus plaisirs et de grandes joies, Pia s’est jetée sous un train. Un suicide sans explications qui laisse Linnea sur le carreau, anéantie, seule à nouveau face à ce deuil impossible. Alors l’adolescente décide de raconter ses souvenirs à …un mur. Le mur au fond du dressing de sa grand-mère. Un mur qui se tait, qui ne juge pas, ne répond pas, reçoit ses confidences sans objecter, sans questionner. Un mur devant lequel, elle vide son sac pour tourner la page et aller de l’avant.
Un petit roman sur l’amitié et la mort qui ne paie pas de mine a priori mais qui sait attendrir, remuer, émouvoir et amuser. Malgré le drame, le ton n’est pas larmoyant. Linnea a perdu son amie mais elle a conservé son sens de l’humour et ce regard distancié sur ce et ceux qui l’entourent. On s’attache à ce duo d’amies qui se démarquent de leurs camarades. On partage leurs petits secrets, leurs parties de rigolade, leurs questionnements sur la vie, la mort, l’amour et l’existence de Dieu.
Beaucoup de fraîcheur, des dialogues souvent très drôles, un appétit de vivre et, tout au fond, l’immense douleur de la perte, la culpabilité de n’avoir rien vu venir et de continuer la route, seule. Un cocktail détonant pour un roman tendre, savoureux et qui fait réfléchir. A découvrir.
Le thème du suicide m'a interpellé mais aucun sentiments n'en ressort le personnage principal tourne autour d'elle même sans dévoiler ses profonds sentiments sur la mort de son amie . De plus on reste avec cette question pourquoi ?
A l'inverse de Séverine, j'ai beaucoup aimé ce livre. Je me suis immédiatement attachée à cet ado coincée entre égoïsme ordinaire et culpabilité ado.
Cette histoire "mystique" entre les deux ados qui n'est en fait, rien d'autre qu'une histoire d'ado qui se reconnaissent y compris dans leurs différences.
Le livre aurait pu être encore plus travaillé, c'est ce qui m'empêche (à regret) de mettre 5 étoiles et un coup de coeur.
Franchement je le recommande.
Je n'ai pas aimé. Je trouve que l'histoire manque de profondeur, que les personnages auraient pu être plus attachants (le personnage de la grand-mère par exemple) Le thème abordé est très lourd. Bref, je n'ai pas du tout accroché.
Ce livre m’a surprise par son contenu. Bien écrit, mais cela n’a fait que confirmer ce que j’avais lu sur l’auteur (et ici, la qualité du traducteur). Mais d’un livre qui laisse présupposer une bêtise adolescente qui tourne mal, au fil de la lecture c’est d’un malaise plus profond qu’il est question. Pris dans la lecture, on ne peut le reposer sans vouloir connaître la fin. Parce que Linnea ne veut pas la dire. Ne veut pas l’écrire de peur de la rendre réelle et d’être obligée de l’accepter.
A lire avec des paquets de kleenex, la fin m'a achevé. Très belle histoire, très triste
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Bonjour Rose, C'est pour cela que je n'écris pas (en tout cas je m'y efforce !) qu'un livre est bon ou mauvais mais plutôt que "je n'aime pas" car d'autres peuvent aimer. C'est le cas pour ce livre et j'en suis ravie pour vous !