"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Eleanor Oliphant est un peu spéciale.
Dotée d'une culture générale supérieure à la moyenne, peu soucieuse des bonnes manières et du vernis social, elle dit les choses telles qu'elle les pense, sans fard, sans ambages.
Fidèle à sa devise Mieux vaut être seule que mal accompagnée , Eleanor évite ses semblables et préfère passer ses samedis soir en compagnie d'une bouteille de vodka.
Rien ne manque à sa vie minutieusement réglée et rythmée par ses conversations téléphoniques hebdomadaires avec maman .
Mais tout change le jour où elle s'éprend du chanteur d'un groupe de rock à la mode.
Décidée à conquérir de l'objet de son désir, Eleanor se lance dans un véritable marathon de transformations. Sur son chemin, elle croise aussi Raymond, un collègue qui sous des airs négligés, va lui faire repousser ses limites.
Car en naviguant sur les eaux tumultueuses de son obsession amoureuse et de sa relation à distance avec maman , Eleanor découvre que, parfois, même une entité autosuffisante a besoin d'un ami...
Je n'aurais jamais lu « Eleanor Oliphant va très bien » de Gail Honeyman sans un cadeau de l'éditeur, ce livre offert pour deux achetés dans la même collection (10/18 en l'occurrence). Et comme ce livre est principalement un livre sur la bienveillance, voilà deux raisons de ne pas en dire trop de mal.
Eleanor Oliphant est une jeune trentenaire, qui vit à Glasgow et qui y travaille comme comptable dans une boîte de design graphique. Elle s'est construit une bulle qui l'isole de ses contemporains sauf pour les contacts auxquels personne ne peut échapper dans une grande ville moderne ; dans cette bulle seules sa mère et des bouteilles de vodka ont droit de cité. Elle se déclare auto-suffisante. On comprend aussi assez vite qu'un drame familial est peut-être à l'origine de ce retrait du monde.
Sauf qu'un jour elle tombe amoureuse ou croit tomber amoureuse d'un chanteur de rock qu'elle est allée écouter après avoir gagné des places à la tombola organisée par sa boîte : pour lui plaire, attirer son attention en tout cas, Eleanor décide de renouveler sa garde robe, de soigner son maquillage et de prêter attention à sa coiffure. Et puis, au bureau, un nouveau collègue arrive, du genre indispensable puisque c'est le technicien informatique. Et puis elle porte assistance, avec ce nouveau collègue, à un vieux monsieur dans la rue. Et puis tout s'enchaîne...jusqu'à ce que l'accumulation de bienveillance à son égard finisse par faire exploser la bulle et ainsi mettre fin à la solitude.
Tout ça se veut drôle et en effet quelques scènes ou répliques m'ont fait sourire. Tout le reste m'a semblé interminable, excessif et surtout invraisemblable. Sur la longueur, 450 pages, j'ai fini par m'attacher, un peu, à ce personnage un brin monstrueux. Comme tous ceux qu'elle rencontre je ne lui veux aucun mal, je trouve même satisfaisant qu'elle parvienne à s'en sortir.
C'est vite lu, vite oublié.
Eleanor Oliphant a trente ans et un passé très lourd. Si elle travaille comme comptable dans une société de design, sa vie sociale est réduite à rien. Pas d’amis et pour seule famille sa mère qu’elle a au téléphone tous les mercredis. Dotée d’une culture générale très étendue et d’un sens du second degré assez peu développé, Eleanor voit défiler ses jours sur un rythme régulier que rien ne vient perturber. Jusqu’au jour où la jeune femme s’éprend du chanteur d’un groupe de rock. Et cette passion va la conduire sur de nouveaux chemins et vers de nouvelles rencontres.
Quelle étrange héroïne que cette Eleanor. Inadaptée à la société, légèrement alcoolique et terriblement méfiante (on le serait à moins), elle n’en est pas moins terriblement attachante. Au fur et à mesure du roman se dévoile le terrible passé d’Eleanor, ce qui explique sans doute son isolement et sa crainte de se rapprocher d’autres êtres humains. Heureusement, il y a Raymond, un collègue de travail, qui va la sortir de sa zone de confort et lui faire découvrir les plaisirs de l’amitié.
Si la vie d’Eleanor cache un drame absolument terrifiant, ce livre n’est cependant pas dénué de beaucoup d’humour. La franchise de la jeune femme et son inadaptation créent parfois des situations cocasses et on se surprend souvent à sourire, voire à rire franchement de certains échanges ou de certaines réflexions d’Eleanor.
On suit avec plaisir ses aventures, ses efforts pour accepter les contacts, baisser sa garde et enfin accepter certaines choses tragiques de son enfance. Il y a aussi beaucoup d’émotions dans ce roman, et même si j’ai parfois été un peu gênée par le fait qu’Eleanor ne rencontre finalement que des personnes bienveillantes (son patron, ses collègues, la mère de Raymond…) on ne peut que se sentir touché par ce personnage en mouvement et en désir de changements.
Eleanor Oliphant a trente ans, est célibataire et vit à Glasgow. Elle est comptable dans une entreprise de design graphique, où les créatifs sont des vedettes et les administratifs demeurent invisibles. Sa vie est on ne peut plus fade et planifiée. Sa personne totalement transparente et un bon sujet de cruelles moqueries de la part de ses collègues. Seule originalité dans sa piètre existence, un coup de foudre platonique à l’égard d’un chanteur médiocre, répondant au nom de Johnnie Lomond … Sans oublier un gros secret, qui la torture chaque mercredi : le coup de téléphone d’une mère horriblement toxique. Eleanor Oliphant a deux ennemis : cette femme monstrueuse et la vodka qu’elle consomme sans modération …
J’avoue avoir eu un tout petit peu peur, durant les trente ou quarante premières pages, n’étant pas vraiment une adepte du « feel-good » (eh oui, chacun son truc) Que nenni, ce roman est tout sauf une histoire « à l’eau de rose » ! On pressent d’ailleurs assez rapidement un drame sous jacent (en dépit du ton léger, volontairement utilisé par l’auteure …) Du coup, je me suis laissée prendre au jeu et suis entrée à fond dans cette histoire qui m’intriguais sérieusement !
Gail Honeyman nous offre un superbe récit, en levant tout doucement le voile sur une enfance brisée. Celle d’une jeune femme bourrée de préjugés (à la limite de l’autisme !) qui va, peu à peu, s’ouvrir au monde qui l’entoure … Et découvrir l’empathie, la compassion, la tolérance et la tendresse … Des protagonistes terriblement humains, une horripilante héroïne « psycho-rigide » (mais – paradoxalement – profondément émouvante !) Enfin, un secret traumatique entourant une enfance saccagée … Une très belle réussite !
Si j’avais croisé par hasard cette couverture et le titre étrange de cet ouvrage sur un rayonnage de librairie, il y a fort à parier que je l’aurais juste ignoré. Et j’aurais eu bien tort.
On s’attache tout de suite à la narratrice, cette jeune femme démodée, revêche, solitaire, même au sein de l’entreprise de graphisme où elle s’occupe de la facturation. Ses vêtements confortables mais laids, ses chaussures à scratch, ses petites manies, et surtout la cicatrice hideuse qui la défigure sont autant de prétextes pour l’isoler de ses collègues. Si elle vit seule, ses semaines sont ponctuées par ses échanges avec sa mère. Et peu à peu, on devine et on découvre toute la souffrance passée et les circonstances qui ont fait d’elle ce qu’elle est.
Isolée, oui, jusque’à ce qu’elle fasse connaissance avec l’informaticien de son entreprise, et celui-ci semble percevoir ce que les autres ne voient pas chez Eleanor, tel un prince charmant devant Cendrillon, qui s’entête à vouloir faire essayer la pantoufle de vair à une souillon.
On assistera peu peu à l’éclosion de la chrysalide, et on apprendra aussi ce que cachent les silences de la jeune femme, et ce passé traumatisant.
J’ai beaucoup aimé le portrait d’Eléanor, avec ses fragilités et ses troubles du comportement qui s’apparentent à des traits autistiques, et malgré tout c’est une jeune femme forte et déterminée, qui doit juste exorciser ses démons. Elle vit tellement en marge des codes qui régissent notre société, que le regard qu’elle porte sur les comportements ds gens qui l’entourent, prend un relief à la fois comique et désespérant.
Le personnage qui l’accompagne dans son évolution attire aussi la sympathie.
Très bon moment de lecture et finalement, elle est chouette cette couverture.
J'ai aimé ce roman d'une héroïne assez atypique et loin des codes de la trentenaire qu'on peut lire ici et là. Les réflexions d'Eléanor sur la vie et les situations du quotidien m'ont parfois fait sourire, parfois moins, lorsqu'il s'agissait de railler certains physiques (notamment l'hôtesse d'accueil), mais c'est personnel. Un bon livre à lire quand on est en panne d'inspiration de lecture, comme cela a été mon cas.
Disons plutôt qu’elle va mieux à la fin du livre. Car même si sa devise est « Mieux vaut être seule que mal accompagnée », passer son week-end avec pour seule compagnie deux bouteilles de vodka laisse supposer qu’elle ne va pas si bien que ça. Lorsqu’elle s’éprend d’un chanteur de rock, elle est prête à renoncer à sa solitude... sans s’apercevoir qu’elle a déjà un ami qui lui veut du bien...
J’ai beaucoup aimé ce personnage qui est assez singulier. Ce n’est pas un personnage qui attire au premier abord l’empathie. Mais elle a une façon originale de voir les choses, comme lorsqu’elle s’étonne des absurdités de notre société de consommation : les personnes sensées que nous sommes qui acceptent de débarrasser leur plateau dans les restaurants que sont les fast-food et qui donnent leur prénom à un inconnu pour qu’il l’écrive sur un gobelet de café!
On pourrait penser qu’on est dans un roman feel-good avec une sorte de Bridget Jones mais pas du tout car les sujets abordés sont assez profonds comme la solitude ( le grand mal d’une société paradoxalement hyper connectée) et puis le secret d’Eleanor qui nous est dévoilé au fil des pages est tout sauf léger.
« J’ai toujours été très fière de mener ma barque seule. Je suis une survivante - je suis Eleanor Oliphant. Je n’ai besoin de personne, il n’y a pas de grand vide dans mon existence, il ne manque aucune pièce dans mon puzzle. Je suis autosuffisante. En tout cas, c’est ce que j’ai toujours pensé. »
J’ai eu un gros coup de coeur pour ce roman. Le personnage d’Eleanor est complètement atypique. On a, au début, un peu de mal à la cerner et à s’attacher à elle, mais au fur et à mesure que l’on comprend son histoire, on la trouve incroyablement forte et drôle.
L’histoire d’Eleanor est, en effet, bouleversante. Après avoir connu une enfance très difficile (c’est le moins que l’on puisse dire), la jeune femme s’est coupée du monde et enfermée dans une bulle pour ne plus souffrir. Or, à l’aube de ses trente ans, elle se rend compte que c’est désormais cet isolement et cette profonde solitude qui la rendent malheureuse. En raison de ce mal-être, Eleanor se réfugie dans les bras de ses seuls « amies » la vodka et le Magners.
C’est grâce à une rencontre pour le moins insolite, qu’Eleanor va tenter de prendre le taureau par les cornes pour se sortir de cette routine qui la tue à petit feu. Confrontée pour la première fois à l’idée de plaire et de sociabiliser avec les autres, Eleanor est vite un peu perdue, car elle n’est pas habituée à faire des efforts pour s’intégrer. Au contraire, Eleanor est plutôt cash et ne se gêne pas pour dire ce qu’elle pense. Ses réflexions sont alors bien souvent à contre-courant et nous font rire, mais on se rend également compte de leur pertinence.
Les personnages secondaires deviennent, eux-aussi, rapidement irrésistibles notamment Raymond, l’informaticien un peu balourd, qui va s’avérer d’une grande bonté d’âme, une fois les premiers préjugés passés.
La plume de Gail Honeyman est sans fioritures, mais très efficace. Elle insuffle beaucoup d’humour et de second degré à son roman, ce qui le rend d’autant plus agréable à lire.
Cette histoire est vraiment addictive, car on meurt d’envie de savoir ce qui est arrivé à Eleanor et si elle va réussir à reprendre pied dans la vie, malgré les dégâts qu’on occasionné les violences durant son enfance. Bref, un vrai page turner selon moi.
En toile de fond, il s’agit également d’une très belle histoire critiquant la superficialité de notre société et les a priori stupides que tout un chacun peut porter sur les autres sans même les connaître, uniquement en raison d’un style vestimentaire ou d’un comportement un peu décalé.
En bref : Une histoire qu’on a du mal à lâcher une fois commencée. Foncez!
J’avais commencé ce roman il y a plusieurs mois, et laissé de côté. Au vu de nombreux avis élogieux, je l’ai repris au début pour lui laisser sa chance. J’ai bien mieux apprécié cette fois-ci, à la fois le personnage d’Eleanor, et le style de l’auteure. On comprend progressivement pourquoi la vie de cette jeune femme est si affligeante, pourquoi elle obéit à des routines immuables et vides de sens. L’évolution d’Eleanor, des autres personnages qui deviennent attachants également, et la conclusion du roman, m’ont passionnée davantage que les préliminaires. C’est ma lecture préférée parmi celles que je présente ici, et le livre que je recommande !
https://lettresexpres.wordpress.com/2018/12/05/lectures-du-mois-18-novembre-2018/
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