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Elles s'aiment et après des années d'attente, d'espoir et de désespoir, un bébé est annoncé. Mais la grossesse est compliquée et le pire arrive. Elles vont devoir se reconstruire et lutter contre la douleur.
L'amour, l'évasion sur les terres de leur enfant disparu et les carnets qui se remplissent vont les aider à sortir la tête hors de l'eau, loin des Ecumes.
Après des années d’attente, un couple de femmes va enfin devenir mère. Malgré les cauchemars, la femme enceinte espère que cette fois-ci le bébé s’accrochera. Mais elle perd beaucoup de sang et doit rester alitée, sous surveillance à l’hôpital. Elle met ce temps à profit pour écrire. Parcours du combattant, il leur faudra beaucoup de courage pour affronter les épreuves qui s’abattent sur elles. Le point de vue reste du côté de la femme qui porte le bébé. On ressent toute la tendresse et aussi l’amour que ces deux femmes se portent.
Cette BD parle aussi du fait d’écrire pour se relever, pour aller mieux.
Certaines planches sont magnifiques de poésie. Les couleurs alternent selon les situations vécues et renforcent les émotions ressenties.
Car ce livre est riche en émotions, tout en restant pudique. Il y a des non-dits, des silences. Ce roman graphique ne peut que toucher son lecteur qui versera une larme à un moment ou à autre. Ce témoignage est bouleversant.
Après la lecture de Nellie Bly je savais que j’allais combler mes lacunes et explorer l’univers de Carole Maurel. Elle met ici en images l’histoire intime d’Ingrid Chabert. Une histoire banale mais poignante, une histoire d’amour, une histoire de douleurs et de renaissance.
On est forcément touchés en plein cœur par ces deux femmes, par leur volonté mise à mal d’avoir un enfant, par la difficulté d’accepter la perte et par la sortie de l’eau qui arrive, enfin, aidée par ces carnets.
La mise en images de Carole Maurel est pudique, ces deux femmes sont belles, solaires, l’économie de mots laisse place à la puissance poétique des cases, les regards parlent d’eux-mêmes… Tout est finement exprimé, imagé.
Je n’en dirai d’ailleurs pas plus… Je préfère que tu découvres tout par toi-même !
Ce roman graphique aborde un thème difficile avec beaucoup de pudeur et de sensibilité. Nos personnages vont petit à petit se reconstruire grâce à l’amour, au temps et aux carnets qui s’emplissent d’histoires. Mais celle-ci ne se raconte pas, elle se lit par les mots d’Ingrid Chabbert et les couleurs de Carole Maurel.
Et j’aimerais vous parler des illustrations parce que je les ai adorées. Elles sont empreintes d’une grande douceur par les couleurs choisis mais aussi par ce trait très rond. Quelques planches sans texte sont extrêmement poétiques. Tout ce que j’aime ! C’est après ma lecture que j’ai réalisé qu’il s’agissait de la même illustratrice que L’apocalypse selon Magda que j’avais également beaucoup aimé. Je pense que c’est quelqu’un que je vais désormais suivre !
Ce roman graphique m’a beaucoup touchée et j’ai eu du mal à ne pas me laisser déborder par l’émotion… Je résumerai avec ces mots : douceur, poésie, tendresse, féminité et intensité.
https://lecturesdemistinguette.wordpress.com/2017/05/24/ecumes-ingrid-chabbert-et-carole-maurel/
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