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Plus de cinquante années d'écriture, ponctuées de livres majeurs, Les Voix du silence en 1951, les trois tomes de La Métamorphose des dieux en 1957, 1974, 1976. Une vision globale de la création artistique, née d'expériences personnelles, fondée sur un savoir dominé (et vertigineux), guidée par des conceptions fortes, le Musée imaginaire, la métamorphose. «Ce n'est pas plus une histoire de l'art que La Condition humaine n'est un reportage sur la Chine», écrit Malraux. Connaître, en effet, n'est pas tout. Malraux ne nous «apprend» pas l'art ; il nous le fait aimer et nous permet d'en faire à notre tour l'expérience. Dans son Musée imaginaire, les oeuvres, métamorphosées, échappent à leur époque, deviennent présentes, exercent sur nous tout leur pouvoir. Dans cette sorte de Musée imaginaire de la littérature qu'est la Pléiade, ses Écrits sur l'art, reproduits avec leur illustration, trouvent enfin la place centrale qui leur revient.
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