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« Il faut toujours une séparation d'avec les autres gens autour de la personne qui écrit les livres. C'est une solitude essentielle. C'est la solitude de l'auteur, celle de l'écrit. Pour débuter la chose, on se demande ce que c'était ce silence autour de soi. Et pratiquemment à chaque pas que l'on fait dans une maison et à toutes les heures de la journée, dans toutes les lumières, qu'elles soient du dehors ou des lampes allumées dans le jour. Cette solitude réelle du corps devient celle, inviolable, de l'écrit. »
"Ecrire" n'est pas un livre écrit d'un bloc. Marguerite DURAS le compose en 5 écrits distincts :
- Ecrire où elle tente de répondre à ce qui pousse une personne à écrire, ce qu'est un écrivain, ce qu'est l'acte d'écrire. Parfois, elle contourne la question, botte en touche, parfois elle "s'expose" notamment en abordant sa grande solitude et l'alcool. J'ai l'impression qu'elle l'écrit comme elle a écrit "C'est tout" c'est à dire par à coups, par moments, et puis ensuite, elle a tout cousu ensemble.
- La mort du jeune aviateur anglais : ou comment utiliser un fait divers qui devient un fait local au village, et surtout la figure de l'enfant (de vingt ans).
- Roma : c'est pour moi la plus belle partie de ce livre qui constitue le pendant de "Césarée" mais avec un regard un peu différent. C'est vraiment un beau texte, une autre façon de voir la relation de Titus et Bérénice sans pour autant se dédire. Elle fait aussi une allusion à son autre livre "Les mains négatives" (p. 114 dans l'édition de 1993) qui est dans le même recueil que "Césarée". En prenant la figure de l'institutrice, elle explique pourquoi ces mains peintes sont comme des cris.
- Le nombre pur : c'est une réflexion sur le mot "pur" où Duras n'a toujours pas pardonné aux Allemands ni au Capitalisme (deux sujets différents).
- L'exposition de la peinture. Pour Roberto Platé : Duras prend le détail d'un évènement (les peintures de cet artiste stockées contre un mur de salle d'exposition) pour parler de lui brièvement après avoir collaboré avec lui sur un projet artistique
« Ecrire » est un recueil de cinq nouvelles.
« Ecrire », la première d'entre elles, raconte le processus de création de Marguerite Duras et sa vision de ce qu'est l'acte d'écrire.
A lire à la maison, devant la fenêtre qui donne sur le jardin.
Tout écrivain se pose un jour ces questions : pourquoi et de quelle manière écrire ? Pour Marguerite Duras, écrire est un besoin, une nécessité qui ne peut s’effectuer que dans une solitude totale. Ecrire est également un acte salutaire qui permet de ne pas sombrer dans la folie.
Une lecture indispensable pour les passionnés de l’œuvre de Duras !
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