Dans un contexte de déclin des abeilles, nos recherches s'inscrivent aujourd'hui dans une meilleure compréhension de l'écologie des pollinisateurs en système de grandes cultures. En matière de dynamique de population ou de traits d'histoire de vie, notre connaissance des abeilles domestiques est paradoxalement bien limitée, alors que ces éco-agrosystèmes représentent la majorité des surfaces de productions agricoles et apicoles en France. Nos investigations visent plus particulièrement l'impact de l'occupation des sols et ses effets indirects sur le développement des colonies d'abeille. Une période de disette entre les floraisons du colza et du tournesol est source de variations importantes des réserves de la colonie dans nos régions. Cette contrainte majeure sur l'écologie de l'abeille en grande culture est assortie de transitions spatiales liées au système agricole et de transitions dans les distances de butinage, encore peu connues. Parmi les questions majeures que cette étude pose, la flore spontanée que forment les fleurs sauvages, adventices, fleurs des bois ou de prairies, peut-elle jouer un rôle clé, en tant que ressources alternatives, pendant la période creuse ?
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