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Quand vient l'été, le jeune Pascal quitte la Suisse pour se rendre chez ses grands-parents en Allemagne. De cette période de son enfance à la fin des années 80, il conserve de riches souvenirs. Les longs voyages en train, les parties de foot avec son frère, les repas de famille, les particularités culturelles, et l'ennui qui parfois marque ses séjours outre-Rhin.
Mais ce n'est pas la seule mémoire qu'il entretient. Sa mère lui a raconté sa propre enfance dans l'Allemagne de l'après-guerre et l'histoire d'un père qu'elle rencontre quasiment pour la première fois à l'âge de cinq ans. Enrôlé de force dans la Wehrmacht en 1945, ce dernier tenta à tout prix d'éviter les combats, mais il fût finalement arrêté et fait prisonnier.
Avec Du pain blanc et du chocolat, Pascal Matthey poursuit son travail autobiographique entamé en 2004 avec « Le Verre de lait ». Il y témoigne d'un épisode intime de sa famille. Si la guerre y occupe une place centrale, elle n'est jamais expressément représentée. La narration se construit par associations, qui mélangent instantanés de la jeunesse de l'auteur, images mentales et référents culturels. II fait dialoguer deux enfances très différentes, inscrites dans leur propre temps. Pour la première fois, ses planches réalisées au crayon ne sont pas complètement muettes, le vécu de ses aïeuls étant porté par une voix off qui vient se superposer à ses souvenirs.
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