"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Le premier semestre 1967 est une des périodes les plus chargées du second mandat du Président de la République. Outre la répercussion des événements de la révolution culturelle en Chine sur les diplomates français à Pékin et les démarches en faveur de Régis Debray, arrêté par l'armée bolivienne, les questions de politique étrangère évoquées dans ce volume témoignent de la permanence des problèmes : retrait de l'Otan, élargissement de l'Europe, relations franco-allemandes, rapprochement franco-soviétique. La série de documents la plus intéressante de ce volume concerne la nécessaire négociation, à la suite du retrait français de l'organisation militaire intégrée, au sujet de la coopération entre les forces de l'Otan et l'armée française. La longueur des pourparlers entre le général Ailleret et le général Lemnitzer témoigne de l'âpreté de la discussion et le caractère éminemment politique du texte. Une nouvelle épreuve va secouer le Marché commun en raison de la demande d'adhésion du Royaume-Uni, du Danemark, de l'Irlande et de la Norvège car les responsables français ne cachent pas leurs réserves. Mais, les relations franco-allemandes ont pris un cours nouveau et ont retrouvé leur cordialité avec l'arrivée au pouvoir en RFA de Kurt Georg Kiesinger et de Willy Brandt. Le rapprochement franco-soviétique semble s'accentuer au premier semestre 1967. Le conflit israélo-arabe constitue, en effet, pour la France et l'Union soviétique une occasion de resserrer leurs liens. Malgré les appels du général de Gaulle à ne pas faire la guerre, les hostilités sont déclenchées le 5 juin par Israël : dès lors, le cessez-le-feu et le retour au statu quo sont les objectifs de la diplomatie française qui a pour instruction de s'opposer à tout ce qui pourrait ressembler à une concertation des seules puissances occidentales. On note une convergence des intérêts de la France et de l'Union soviétique sur le Proche-Orient, où Paris, se départissant de sa politique pro-israélienne des années 1950, adopte une attitude favorable aux pays arabes, alors que les États-Unis prennent parti pour Israël.
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