Ce livre se propose d''étudier une approche originale de nos expériences perceptuelles connue sous le nom de "disjonctivisme". Défendue par des philosophes tels que McDowell ou Martin, cette théorie soutient qu''une perception véridique et une hallucination, bien que potentiellement indiscernables phénoménalement, ne sont pas des états mentaux du même genre. Généralement proposé en réaction à l''argument de l''illusion, le disjonctivisme conçoit nos expériences véridiques comme des relations aux objets ou faits du monde extérieur. Les hallucinations ne pouvant évidemment pas recevoir une telle caractérisation, le disjonctivisme se propose de décrire nos expériences perceptuelles soit comme des situations où un fait se manifeste à nous, soit comme des situations où il semble seulement qu''un fait se manifeste à nous. Dans mon travail, je me suis intéressée aux motivations épistémologiques avancées en faveur du disjonctivisme, dans la mesure où McDowell paraît tenir cette théorie comme la seule capable de rendre compte de la possibilité d''une connaissance perceptuelle face aux défis sceptiques, qu''ils soient cartésien ou humien.
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