Nostalgique, nomade ou plutôt romantique ? Trouvez le livre de la rentrée qui vous correspond !
A vingt et un ans, Horace Hopper ne connaît du monde et de la vie que le ranch du Nevada où il travaille pour les Reese, un couple âgé devenu une famille de substitution pour lui. Abandonné très tôt par ses parents, il se sent écartelé entre ses origines indiennes et blanches.
Secrètement passionné de boxe, Horace se rêve en champion, sous le nom d'Hector Hidalgo, puisque tout le monde le prend pour un Mexicain... Du jour au lendemain, il largue les amarres et prend la direction du sud, vers sa terre promise. Saura-t-il faire face à la solitude du ring et au cynisme de ceux qu'il croisera en chemin ? Peut-on à ce point croire en sa bonne étoile, au risque de tout perdre ?À travers le portrait bouleversant d'un jeune idéaliste décidé, envers et contre tous, à trouver sa place dans le vaste monde, Willy Vlautin signe un roman pudique qui touche le lecteur en plein coeur.« Un magnifique western et un grand roman sur la boxe, mais par dessus tout un immense roman américain sur l'empathie, l'identité et l'espoir. Étourdissant et poignant. » William Boyle
Devenir quelqu'un de Willy Vlautin
Il y a des livres qui réussissent à vous convaincre dès les premières lignes avec une magie qui s’opère. On sait qu’on va aimer et qu’on va être complètement emporté.
Je n’avais jamais lu Willy Vlautin, tout en lisant beaucoup de bien. J'ai été complètement conquise par le style de ce conteur incroyable et par son personnage principal attachant.
Horace Hopper a 21 ans. Il a été abandonné par ses parents très tôt. Il a été accueilli par les Reese dans leur ranch. Malgré tout l’amour et la reconnaissance qu’il a pour ce couple, il veut d’abord devenir quelqu'un avant de prendre la relève du ranch.
Il quitte ceux qu’il considère comme ses parents pour devenir quelqu’un grâce à la boxe. Horace est un peu perdu, culpabilise beaucoup mais est bien déterminé à devenir quelqu’un de bien et surtout un champion de boxe. Pour cela il va travailler et recevoir beaucoup de coups.
C’est un personnage bouleversant, plein d’empathie et très bon qu’a dessiné Willy Vlautin. Un caractère qui vient adoucir sa passion pour un sport si dur qu’est la boxe. Mais Horace est combatif.
A travers ce récit, c’est aussi une autre image de la boxe qui se dessine, un sport que je ne connais pas beaucoup qui exige observation, patience et stratégie.
Entre sa passion pour la boxe, son amour pour les Reese, son incompréhension de l’abandon de ses parents, sa volonté de prouver que c’est un homme bien, Horace devient un personnage bouleversant qui se cherche, culpabilise beaucoup mais heureusement les Reese sauront être un repère pour lui.
Une très beau moment de lecture.
Voilà un livre qui m’a réellement touchée et qui restera quelque temps encore dans mon esprit. Pourtant, ce n’était pas forcément une mission facile car je suis dans une période où j’enchaîne les bouquins de littérature noire. Je ne sais pas si c’est la saison qui veut ça ou un découragement sans fond quant à une reprise future de notre vie normale mais j’ai absolument besoin de me déconnecter quand je rentre chez moi le soir après le boulot.
Pourtant, aux premiers abords, sa quatrième de couverture m’avait bien attirée. Et puis chemin faisant dans mes thrillers, polars et romans policiers, ce n’était plus vraiment à l’ordre du jour. Néanmoins, dès les premières pages, l’auteur, Willy Vlautin, m’a fait évader, voyager aux confins de cette Amérique profonde, bien loin des strass et des paillettes de métropoles telles que New York ou Los Angeles.
C’est en compagnie de Horace Hopper que j’ai fait un bout de chemin. Horace est un jeune homme de vingt et un ans, abandonné par sa famille et qui s’est élevé seul comme homme de ferme dans un ranch du Nevada en compagnie de la famille Reese. Malgré une place importante qu’il y tient auprès de ce couple âgé, ses origines indiennes le hantent et son rêve serait de devenir boxeur professionnel.
Ce roman est une véritable quête d’identité d’une justesse implacable. C’est comme si on lisait le journal intime de l’auteur qui aurait transposé sa place dans celle de son héros, Horace. Écrit avec beaucoup de pudeur et de finesse, Willy Vlautin ne tombe jamais dans les clichés et accorde une place de choix à chacun de ses personnages.
Malgré les coups du sort, Horace Hooper est un héros idéaliste à la fois attachant et combattif, dans sa vie comme sur le ring. Ça pourrait être l’histoire vraie de tellement de jeunes qui cherchent leur place dans notre société qui les a abandonnés à leur destin. J’ai beaucoup apprécié et me suis fort attachée à ce personnage décrit avec beaucoup d’empathie et tellement d’espoirs, tout comme à ceux du couple Reese. Ce véritable western des temps modernes m’a entièrement conquise.
Au travers de ce livre « Devenir quelqu’un », Willy Vlautin a su me charmer et je ne manquerai pas de découvrir les autres livres constituant sa bibliographie avec beaucoup d’intérêt.
Livre lu grâce au Picabo river book Club et à Terres d'Amérique des éditions Albin Michel qui m'ont envoyé ce roman.
Je connaissais cet auteur car j'avais, après vu un film, lu "cheyenne en automne" ou "la route sauvage", selon les éditions. Ce texte était déjà le portrait d'un jeune adolescent, qui venant de s'installer à Portland et découvrait le monde du cheval et des champs de course.
Dans "devenir quelqu'un", " don't skip out on me" littéralement "ne me laisse pas tomber", c'est de nouveau le portrait d'un jeune homme qui va chercher son chemin et essayer de devenir quelqu'un.
C'est un garçon abandonné très jeune par sa mére, chez une grand mère revêche mais qui a été recueilli dans un ranch par un couple de fermiers, qui le considère comme leur fils adoptif. Il y travaille, va dans les plaines pour ravitailler le berger qui s'occupe des troupeaux. Il part alors à cheval et retrouve un berger, mexicain, qui vit plus ou moins bien cette solitude. Horace, mi indien paiute, mi irlandais, n'a qu'un rêve : devenir un boxeur professionnel. Il décide alors de prendre la route, de se trouver un entraîneur et faire des matches pour enfin devenir professionnel. Mais le monde de la boxe n'est pas simple, Ce monde où bien sûr il faut se battre pour gagner sa place, mais aussi où il faut faire quelques concessions pour s'élever dans la hiérarchie des boxeurs. Horace va tenter de se faire une place. Tout en restant en contact avec le couple Reese, qui ont la bienveillance d'attendre qu'il rentre et reprenne le travail de la ferme. Monsieur et Madame Reesse, est un vieux couple qui veulent tenter de garder le ranch et essaient de le maintenir à flot. Un portrait très touchant d'un Mr Resse, qui n'a pas vraiment réalisé ses rêves de jeunesse, mais préfère encore finir sa vie dans sa ferme que de vendre ses terres, aller vivre avec ses filles et jouer au golf avec d'anciens ranchers.
Des portrait touchants d'américains qui tentent de trouver leur place dans une société qui se transforme, plus beaucoup de ranchers, propriétaires de leurs terres et qui vont faire paître leur troupeau dans des canyons, loin du monde. D'autres qui croient dans l'ascension sociale grâce à la boxe. Horace va faire des rencontres d'hommes qui eux aussi ont tenté de devenir quelqu'un, que ce soit un entraîneur, qui lui propose de participer à des matches, que ce soit de l'autre côté de la frontière, au Mexique ou à Las Vegas. Horace est volontaire, il fait son chemin, seul, il trouve un petit boulot, un logement, chez une éloignée tante et s'entraîne sérieusement mais il n'a pas ce qui peut en faire un champion. Va t il réussir dans ce monde, pas sûr, il va en prendre des coups, réels mais aussi au moral.
Mais le titre anglais le disait bien, "ne me laisse pas tomber" que ce soit le discours d'Horace pour les entraîneurs de boxe ou que ce soit pour le couple Reesse qui souhaite qu'il revienne sur le ranche et reprenne la vie de fermier.
Un texte touchant avec de sacrés portraits d'êtres qui essaient en effet de devenir quelqu'un ou du moins essayer de réaliser leurs rêves. Des descriptions de canyons, de petites villes qui vivotent, de Las Vegas et ses lumières mais aussi ses coins sombres.
Un roman qui sonne comme une bonne chanson de country, avec l'image persistante de cow boys, mais qui ont de moins en moins le contact avec la nature mais nous sommes aussi en Amérique et du rêve américain, que l'on peut réussir en partant de rien avec sa volonté. Mais Horace va t il arriver à son rêve de devenir boxeur professionnel et pouvoir prouver qu'il est quelqu'un ?
Willy Vlautin revient avec une histoire émouvante sur la recherche d’identité d’un jeune homme, mi-irlandais mi-Paiute.
A 21 ans, Horace Hopper est fermier dans le Nevada dans le ranch de Mr et Mme Reese, un couple d’éleveurs vieillissants. Ils sont en quelque sorte sa famille depuis que ses parents l’ont abandonné. Il a passé la majorité de sa vie ici, au milieu des moutons sous le regard bienveillant et affectueux des Reese. Pourtant Horace ne peut échapper au sentiment qu’il n’appartient pas vraiment à cette famille, qu’il ne mérite pas ce qu’on lui donne, qu’il doit prouver sa valeur. Au grand désespoir du couple, laissant derrière lui la ferme et sa fragile stabilité, le jeune homme part vers le Sud pour se réinventer en tant que boxeur mexicain sous le nom d’Hector Hidalgo.
Vlautin explore la relation entre père et fils de substitution tout en dessinant le portrait touchant d’un garçon blessé qui court dans le vide, pris dans le monde miteux de la boxe et incapable de lâcher son rêve irréaliste. Avec ses mains, ses poings et son grand cœur, Horace tente de se construire, de se montrer à la hauteur. Mais à quel prix ? et qu'en est-il de ceux qu'il a laissés derrière?
Un roman très cinématographique et qui montre deux Amériques. Calme et presque immobile quand on est au ranch, citadine et agitée quand il s’agit de boxe. Lors des scènes où Mr Reese rencontre divers membres de sa petite communauté, on n’est pas loin de la beauté tranquille représentée par Kent Haruf dans sa ville fictive de Holt, ce qui bien évidemment n’a pu que me charmer.
Le style de l’auteur est tout en simplicité. Une simplicité typique de la littérature américaine que j’aime. Pourtant dans cette prose franche et sans chichi j’ai à un moment craint l’overdose de bons sentiments. Les personnages principaux sont tous incroyablement bons et moraux alors que la vie est si horrible avec eux. J’ai parfois eu envie de secouer Horace pour qu’il cesse de prendre les mauvaises décisions, que la spirale cesse. Je ne voyais d’ailleurs pas comment l’auteur allait s’en sortir. C’était sans compter sur le talent de Vlautin qui délivre un final tellement inattendu que j’en ai été sonnée. Cette conclusion décevra de nombreux lecteurs mais pour moi elle est un parfait contrepoids au reste du roman.
Avec le récit des désirs de célébrité pugiliste d’Horace, qui ne sont que les illusions d’une âme perdue, j’ai vécu un moment à la fois tendre et dur, une très belle lecture traversée par une insondable tristesse.
Traduit par Hélène Fournier
Horace Hopper (vingt et un ans) travaille dans le Nevada, sur le ranch d’Eldon Reese (soixante douze ans). Eldon et sa femme Louise lui ont ouvert leur maison et leurs coeurs. Sa mère l’a laissé chez sa grand-mère lorsqu’il avait huit ans et n’est jamais revenue le chercher, avant qu’il ne soit finalement accueilli sur le ranch. Horace est en quête de ses racines, mi-irlandaises, mi indiennes (païutes) Bien qu’il ait une vraie passion pour les chevaux et les chiens, c’est avant tout à travers la boxe qu’il désire exister (ses héros sont des boxeurs mexicains) Depuis un an, il tente d’apprendre l’espagnol (sans trop de succès d’ailleurs !) afin de mieux s’identifier à eux …
Malgré sa vive affection pour les Reese, devenus ses parents de substitution depuis plusieurs années, Horace s’est décidé à les quitter et à s’installer à Tucson, pour s’y faire un nom dans le milieu de la boxe. Même si le souvenir de son match catastrophique à Las Vegas demeure une cuisante humiliation qu’il aimerait effacer de sa mémoire … Horace Hopper rêve de devenir quelqu’un (un champion tant qu’à faire !) sous le nom d’Hector Hidalgo. Alors quand Alberto Ruiz accepte de l’entrainer à Tucson, Horace se sent pousser des ailes ! Pour Louise et Eldon dont les deux filles (Cassie et Lynn) vivent à Reno et à Denver, la séparation est très douloureuse. Eux qui rêvaient tant de le voir reprendre le ranch …
Pour Horace, qui supporte également très mal la solitude, et doté d’une nature plutôt sentimentale, se pose alors une question primordiale : a-t-il réellement les épaules et le coeur assez solides pour devenir le boxeur invincible et charismatique de ses fantasmes ?…
Un roman particulièrement nostalgique, presque désespéré dont l’impression principale reste les regrets et les non-dits. Une lecture plaisante et pourtant mitigée pour ma part … Je suis un peu moins enthousiaste que le Times ou le Guardian … J’ai eu la sensation d’avoir survolé l’histoire d’Horace sans avoir jamais eu le loisir d’entrer en communion avec lui. Comme une tentative d’approche non aboutie … Un récit convenablement construit, une trame qui tient la route, mais pas de véritable adhésion. Donc pas non plus de réel coup de coeur pour moi …
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