"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Pour tromper l'ennui de leur vie citadine, quatre trentenaires décident de s'offrir une virée en canoë sur une rivière vouée à disparaître sous un lac artificiel. Peu expérimentés mais enthousiasmés par le charismatique Lewis, ils se laissent emporter au coeur des paysages somptueux de Géorgie. Mais la nature sauvage est un cadre où la bestialité des hommes se réveille. Une mauvaise rencontre et l'expédition se transforme en cauchemar : le monde qu'ils ont pénétré n'est régi par aucune loi. Dès lors, une seule règle subsiste : survivre.
Best-seller international, prix Médicis étranger immortalisé au cinéma, Délivranceest de ces découvertes littéraires brutales et inoubliables dont nul ne sort indemne.
Pour ajouter du piment à leur week-end monotone, quatre amis décident de s'offrir une expédition en canoé sur une rivière vouée à disparaitre sous un lac artificiel.
Expédition organsée par Lewis, LE "survivaliste" de la bande, sportif aguerri.
Une belle idée qui va rapidement virée au cauchemenar quand le quatuor va rencontrer des locaux haineux et une nature hostile .
J'avoue m'être ennuyé à la lecture de ce roman. La trame est simple et le suspense très limité.
Une oeuvre plutôt contemplative , l'introspection du narrateur, Ed.
Adapté avec succès au cinéma par John Boorman, on retiendra surtour la scène su viol. Scène qui ne reflète absolument pas l'atmosphère générale du roman.
Un roman qui souligne la toute puissance de la Nature.
J'ai eu un petit peu de mal au départ, à me plonger dans cette histoire dont j'avais vu des années plus tôt l'adaptation. J'avais trop en mémoire Burt Reynolds, un des quatre héros du film. Je n'aime pas avoir des images déjà existantes en tête. J'ai l'impression que ça me prive de mon propre imaginaire.
Finalement assez rapidement Lewis ne ressemblait plus à Burt Reynolds et j'ai oublié le film pour me laisser submerger par l'ambiance sylvestre, magnifique et pourtant dérangeante, vaguement angoissante, avec ces trentenaires en crise existentielle, partis dans les forêts sauvages, et qui vont faire une très mauvaise rencontre qui changera irrémédiablement le cours de leurs vies.
J'ai commencé à être captivée et oppressée, notamment quand Lewis raconte à Ed une expérience passée de survie dans les bois, avec une fracture à la jambe, seul et loin de tout. Et puis l'aura du sud profond, la nature grandiose et des habitants très frustes et inquiétants disséminés çà et là, tout ça peaufine l'atmosphère pesante, et a achevé de me plonger dans l'histoire.
Étrangement, alors que je préfère les dialogues et l'action aux narrations, ici ça a été le contraire. On suit les pensées de Ed, qui nous entraîne avec lui dans sa vie, ses réflexions, ses sensations. Il décrit leur périple, observe ses compagnons, nous fait entendre ses peurs et ses doutes au milieu de cette nature impitoyable et généreuse et on s'y croirait. On est à fond dans la survie, le point de non-retour, le marche ou crève, ces moments où on se rend compte à quel point la vie est précieuse et fragile, l'instinct de conservation tellement chevillé au corps.
J'ai adoré cette écriture qui m'a emportée et fait ressentir toutes ces émotions magnifiques et terribles. On se trouve pris en étau entre la majesté de la nature et la perversion de l'âme humaine.
La rivière et la forêt sont l'écrin de cette virée mi-paradisiaque mi-cauchemardesque qui marquera les quatre amis à tout jamais.
Et j'ai de loin préféré le roman au film car je l'ai trouvé bien plus sobre, sans voyeurisme complaisant, avec juste ce qu'il faut d'angoisse pour nous mener jusqu'à la fin par le bout du nez grâce à une écriture très descriptive et poétique qui nous fait vivre dans la tête d'un des personnages.
«... cette expédition je la sentais bien."
Finalement ça ne se passera pas si bien que ça...
Partie de camping sauvage, au temps où les tentes Quechua et les téléphones portables n'existaient pas, avec en bonus la descente d'une rivière dans des canoës antiques.
Autant vous dire que c'est pas gagné, car les quatre gars qui s'embarquent dans l'aventure y vont un peu au pif. Sans trop savoir où il y a des dangers potentiels, avec pour survivre arcs et flèches et pas mal de bières.
C'est déjà une aventure pour eux, urbains, de se frotter à la population de bouseux où ils commencent leur descente.
Ne comptez-pas sur moi pour vous raconter la suite, mais c'est encore une fois un choix judicieux de l'éditeur Gallmeister, qui trouvent ces pépites comme une des plus récentes My Absolute Darling.
Des romans où les personnages sont confrontés à leur conscience, et surtout à une prise de conscience, face au regard de l'autre.
Alors faut-il le lire ? Oui. le roman date de 1971 et avait même reçu le prix Médicis étranger, mais n'a pas pris une ride.
L'auteur nous embarque très facilement dans cette escapade dans le sud profond des USA, chez les red-necks. Aves ses 4 personnages principaux assez différents cela permet de donner un point de vue nuancé sur cette descente aux enfers. Avec seulement 2 protagonistes du cru et la rivière sauvage et son environnement, il arrive à nous faire suer, ramper dans la boue et revenir à des instincts primaires. Il y a une volonté de revenir à l'état de nature, rêve qui sera vite rattrapé par la réalité, l'homme lui-même rendant ce cheminement impossible; Ce n'est pas la nature qui lui est hostile mais ses propres congénères. Il y a une sorte de regret d'un état de nature. lewis qui prône ce retour à la vie sauvage sera lui-même rattrapé par la réalité alors qu'Ed se découvrira une autre nature tapie au plus profond de ses tripes. A lire comme dans mon cas lors d'un camping sauvage dans les bois!
Il y a bien des années j’avais vu le film Délivrance et avant d’ouvrir le livre il ne m’en était resté qu’une image musicale celle du fameux duo guitare/banjo. J’avais très envie de découvrir le texte qui avait servi de base au scénario du film de John Boorman et de sortir des quatre coins d’un écran pour laisser libre court à l’espace illimité de mon imagination. Je n’ai pas été déçue car cette histoire est puissante. Certes 48 années nous séparent de sa première publication et l’écriture est particulière puisqu’on est plus dans un style documentaire avec un narrateur unique. Les descriptions de la nature, de la rivière, le suspense qui monte tout cela est fait avec un côté quasi lyrique, James Dickey était un poète. J’ai trouvé la scène du banjo magnifiquement écrite. Ce livre est comme un mélange de thriller, d’aventure, d’amitié, d’effroi et d’horreur que seule la rencontre avec une situation dépassant l’entendement peut infliger. Cette situation imprévisible est écrite avec une terrible simplicité factuelle, pas un mot de trop. J’ai vraiment eu la sensation que la rivière et la nature environnante était à elles seules un personnage à part entière, on ressent son courant, sa force, son ingéniosité avec chaque description. Comme s’il y avait une opposition entre une nature saine, resplendissante et sauvage et la dépravation de la nature humaine. L’intrigue est simple, quatre hommes décident de descendre en canoës un tronçon d’une rivière fictive de Cahulawassee peu connue dans une région montagneuse de Géorgie. Comment un week-end entre amis qui commençait par une rupture de la monotonie à la recherche de décompression, peut se transformer pour devenir une lutte acharnée pour sa survie. J’ai rarement lu un roman ou la bataille physique pour sa survie reste aussi réaliste que celui-ci. Ed notre narrateur change sous nos yeux et devient un homme qu’il n’aurait jamais pensé être. Tout le côté philosophique a aussi une résonance particulière sur, qu’est ce qui fait de nous des hommes civilisés ? Même si on ne voulait pas savoir ni voir le côté animal nauséabond de l’homme, la vérité humaine nous revient comme un boomerang en pleine face. Bonne lecture.
Le clan des 4 et la rivière maudite
C'est encore un roman de nature writing des editions Gallmeister que je viens de finir de lire.
Whaouh, encore du grandiose, du glauque, de l'immensité et surtout du sauvage - et sauvage(rie).
C'est l'histoire d'une bande de copains quarantenaires de classe moyenne, blasés du quotidien qui a décidé de se faire un week-end "nature et sportif" au fin fond d'une vallée où coule une fameuse rivière.
LA rivière est au centre de cette épopée.
Le roman se découpe en plusieurs chapitres bien distincts: avant- les 2 jours - et après
Au début, l'histoire se traîne. On fait connaissance avec Ed le narrateur. Qui raconte sa vie professionnelle. Bref, pas d'action de ce côté-là.
Le mouvement est amorcé par la descente en canoe de nos fameux compères. C'est par une rencontre fortuite que va se dérouler toute la misère et la malchance des héros.
Je ne peux pas vous spoiler, ce serait bien dommage.
J'ai vraiment été dans la peau de chaque personnage. La nature n'est pas très tendre et ne renonce jamais.
Soyons clairs....!
J'ai commencé ce bouquin en le trouvant un poil chiant et "daté" : les atermoiements d'Ed, cadre dynamique dans le média visuel, ses hésitations, ses fausses questions genre "dans quelle étagère ?" ont failli me faire abandonner le bouquin avant les 50 premières pages...
Et tout à coup ! ça déglingue !
Le rythme s'accélère, emporte tout (oh ! la scène sauvage de la sodomie au fond des bois!), et rien ne m'a plus empêché de tourner les pages !
Rien, absolument rien ! même pas la vague image de John Voight (oui, oui, le père d'Angelina Jolie !) ou de Burt Reynolds (sérieux ? le mec des westerns spaghettis ?) repérées sur la bande-annonce du film...
J'ai été happée, scotchée, un brin étourdie par la sauvagerie de l'ensemble, par l'instinct de survie - puisqu'il s'agissait de ça bien avant que quiconque ne monte dans un de ces foutus canoës - par l'implacable destin ! Waouh !
Quand je pense que j'ai cru tomber sur un nanar et que j'en suis sortie estomaquée !
Pas loin d'un coup de cœur !!
Nature writing sans pêche à la mouche (et avec la Cahulawassee river qui se fracasse dans les rochers, il devait y avoir quelques truites !) mais avec une narration qui restitue à la perfection chaque bruissement de fougère, et thriller en embuscade !
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