"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Au XXème siècle, les forêts tropicales humides ont été convoitées afin d'étendre l'espace agricole, dans des pays visant l'agroexportation. Dans les années 1980, des politiques environnementales tentent de stabiliser ces fronts pionniers, au nom de la conservation de la biodiversité. Cet ouvrage s'attache à analyser les formes d'action publique qui s'opèrent à l'heure de ce changement de paradigme, à partir de l'étude de la Réserve de Biosphère Maya, créée dans la région du Petén au Guatemala. En comparant des processus d'appropriation locale des différents dispositifs de conservation en oeuvre dans la réserve, cette recherche montre comment les migrants se sont donnés les "capabilités" pour choisir ce qui peut contribuer à améliorer leur qualité de vie. Cette quête d'autonomie, tant individuelle que collective, mène les migrants à revisiter leurs rapports aux ressources naturelles, sur les plans juridique, organisationnel et technique. Cette recherche a permis de caractériser des innovations qui contribuent à transformer les formes sociales de production et d'amorcer une réflexion sur les qualités d'un dispositif environnemental en tant qu'opportunité de développement local.
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