"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Durant l'Occupation, les parents et la soeur du jeune Daniel Avner ont été arrêtés et déportés. Plusieurs mois après la Libération, le grand-père de Daniel envoie le garçon attendre le retour de sa famille au Lutetia, tout en sachant que personne ne reviendra plus. Commence alors une longue période de sévices infligés par le grand-père à son petit-fils. Pourquoi Daniel accepte-t-il sans protester de souffrir, comme si sa douleur lui permettait de revivre celle des disparus, et ainsi de les rejoindre ? Pourquoi se sent-il tenu, après la mort de son grand-père, de retourner attendre devant le Lutetia, alors que l'établissement a depuis longtemps retrouvé sa fonction d'hôtel ? Sa rencontre avec Dora sur le boulevard Raspail le délivrera-t-elle de son obsession ?
Quel terrible destin que celui du narrateur ! Survivre à la raffle de ses parents et de sa petite sœur puis devoir vivre avec son grand-père qui lui inflige quotidiennement des sévices...Les coups de règle en fer sur son dos comme une punition d'avoir été épargné ? Le récit ne le dit pas. Sa rencontre avec Dora devant le Lutécia là même où il fut envoyé par son grand-père quelques mois après la libération pour attendre le retour improbable des siens, ne fera en rien dériver sa vie morne et morbide tant l'absence et la culpabilité sont pesante. Etonnante écriture où le silence la solitude les souvenirs d'un passé irrémédiablement perdu entrainent cet homme dans une autre dimension l'esprit confus morbide....Etonnant style pour un premier roman !
Je n'ai pas terminé ce livre je suis donc bien ennuyé pour porter un avis.
J'ai interrompu ma lecture car le mal-être et la souffrance du personnage sont tels qu'ils m'ont sapés le moral.
En fait l'intrigue avance trop lentement et cette noirceur devient communicative.
Je ne peux pas en dire davantage
J'ai eu beaucoup de mal à le lire.... Je n'ai peut être pas tout saisi mais j'ai trouvé cela violent, brutal..
Comment Daniel Avner arrive à survivre au fait d'avoir été épargné par la rafle...
J'ai demandé ce roman dans le cadre du challenge 68 premiers romans car
la 4 ème de couverture semblait vraiment intéressante.
Hélas, trois fois hélas je suis passée surement complètement à côté de cette
lecture, je pensais naïvement lire ce roman en trois coups de cuillère à pot
vu qu'il ne fait que 135 pages et c’est tout le contraire il m'a fallu un temps
fou pour le terminer tellement le roman est oppressant et violent.
Daniel Avner n'a pas disparu réellement, il a échappé à une rafle qui a
emporté toute sa famille, sauf son grand père,
Mais depuis c'est comme s'il n'avait plus d'existence, il est le survivant qui
expier au travers de l'attente et de la douleur la disparition des êtres qu'il
aimait.
De sévices et tortures par son grand-père à l'attente devant l'hôtel Lutetia,
Daniel Avner n'a plus de vie propre, il accepte la douleur comme une
punition pour avoir survécu.
Le récit à plusieurs voix (pas forcement bien identifiées) donne la pleine
mesure de toute la noirceur de l'histoire.
Ce côté sombre, noir est particulièrement dérangeant et oppressant et ôte
toute empathie avec les personnages.
J'ai perdu souvent le fil de l'histoire, pas vraiment compris où l'auteure
voulait nous emmener, ressenti de l'ennui, aucune compassion pour les
personnages, en résumé je suis vraiment passée à côté de l'intrigue et de
ce que l'auteure voulait surement nous dire.
Reste tout de même une belle écriture mais ça ne suffit pas pour en faire
un roman très attrayant, par contre le sujet choisi par Elena Costa est
vraiment courageux même si malheureusement chez moi ça n'est pas passé.
Pendant l'Occupation, Daniel, treize ans échappe par hasard à une rafle qui coûtera la vie à toute sa famille, sauf son grand-père parti à sa recherche. Au retour des camps, Daniel va chaque jour à l'hôtel Lutétia attendre, espérer, redouter des nouvelles de ses parents, de sa soeur et de sa grand-mère. Cela devient une obsession maniaque, pendant des années. C'est devant le Lutétia qu'il rencontre plus tard Dora qui apporte un peu de légèreté à sa vie. Mais même leur relation amoureuse ne le sauvera pas de sa dépression aliénante.
Daniel n'est pas mort avec ses parents et pourtant il n'existe plus depuis, il n'a pas évolué "normalement". Son grand-père l'a brisé en le privant d'amour, et a gravé dans son esprit et dans sa chair une culpabilité honteuse, permanente, en le frappant brutalement sans raison, sinon la plus profonde: il ne lui pardonne pas d'être vivant à cause de lui, quand il préfèrerait être mort avec sa femme.
Daniel sera incapable d'avoir une relation affectueuse avec son fils, qui à son tour en est perturbé. La malédiction continue?
La culpabilité des survivants à pareil drame est un thème bouleversant et bien réel. Ce livre est perturbant. Malheureusement cela ne fonctionne pas vraiment. Aucune empathie ne se dégage du texte, l'irritation et l'agacement l'emportent. Il m' a fallu réfléchir longtemps et me contraindre à une analyse plus serrée pour trouver des qualités à ce tlivre. Ce n'est pas ce que j'attends d'un bon roman.
Lorsque j’ai commencé ″Daniel Avner a disparu″, le premier roman d’Elena Costa, j’ai imaginé le terminer très vite…135 pages, c’est peu. Et pourtant, il n’en fut rien. Il n’en fut rien tant je me suis vite sentie oppressée. Tellement oppressée qu’à de nombreuses reprises je dus fermer le livre et attendre un certain temps avant de continuer.
Daniel Avner, le narrateur, a échappé, petit, à une rafle dans laquelle ont été pris ses parents, sa sœur et sa grand-mère. Son grand-père qui l’accompagnait ce jour-là s’en est également sorti et l’a élevé…à sa manière…à coups de règle en fer chauffée à blanc, un véritable harcèlement à la fois physique et moral.
Tout au long de ce roman à plusieurs voix, d’une noirceur inouïe, nous allons vivre, entre passé et présent, l’obsession de Daniel de vivre dans le souvenir de ceux qui ne reviendront pas, même si, alors qu’il n’a que 13 ans il va chaque jour les attendre devant l’hôtel Lutétia où sont regroupés les ″revenants″ des camps de concentration.
L’écriture est lancinante qui évoque les faits de manière stricte, pesante, écrasante, douloureuse. Pas une once d’optimisme, d’espoir, de renoncement. Tout est sombre, le narrateur se confond régulièrement avec son grand-père et, si sa rencontre avec Dora, une jeune serveuse du Lutétia, laisse entrevoir une vie meilleure, la passion et les rires, cette embellie ne dure guère.
Vivre un drame et gérer l’après est tellement personnel qu’il est difficile, voire impossible de transmettre son ressenti, difficile de partager, difficile d’expliquer. Est-ce pour cela que je n’ai pu entrer en empathie avec Daniel Avner ? Est-ce pour cela que je n’ai pas compris le rire de son fils qui clôt le roman de manière étonnante ? Je ne sais pas. Et je reste sans voix, incapable de dire si j’ai aimé cet ouvrage... ou non.
Après avoir lu tous les commentaires, j'ai hésité à me mettre dans ce livre, et une fois dedans, je l'ai lu d'une traite (il n'est pas bien épais, j'avoue).
Daniel, petit garçon, a perdu ses parents et sa jeune soeur en déportation. Son grand père lui fait croire qu'ils vont revenir et lui demande de les attendre à l'angle d'une rue.
L'enfant est frappé par son grand père, mais il accepte cette souffrance qui lui cause de grosses cicatrices.
Daniel nous raconte sa vie, la rencontre avec Dora, comment il se cache de son fils. Son fils nous raconte comment il essaie de renouer avec son père.
Même si cela est loin d'être gai, j'ai pris un bon moment de lecture dans ce roman que j'ai trouvé très bien écrit.
Quel curieux roman... Qui plonge le lecteur dans une sourde sensation de malaise, à la fois par rapport à l'histoire elle-même mais également par rapport aux motivations, aux influences qui ont pu pousser une si jeune femme à s'emparer d'un thème aussi terrible.
"Je me demandais si j'avais le droit de tenir le coup, si c'était permis à une personne qui survivait à toute sa famille". La culpabilité du survivant est déjà suffisamment lourde à porter. Lorsqu'elle est entretenue par un grand-père qui fait supporter à son petit-fils tout le poids des absents, cela devient invivable. Et c'est ce qui est arrivé à Daniel Avner, En 1942, il a échappé à la rafle qui a fait disparaître ses parents, sa petite sœur et sa grand-mère. Tout comme son grand-père qui était justement allé le chercher chez l'ami où il s'amusait si bien qu'il en avait oublié l'heure de rentrer. Ensuite, le huis-clos entre Daniel et Simon Avner s'est transformé en enfer pour le petit garçon, le grand-père se défoulant physiquement et psychologiquement sur lui, l'obligeant notamment à se rendre chaque jour à partir de 1945 devant l'hôtel Lutetia où arrivaient des convois de survivants des camps pour y guetter les siens, en vain.
Pour Daniel Avner, cette absence devient une obsession. Sa culpabilité le pousse à s'infliger des privations afin de s'approcher au plus près des conditions de détention de ceux avec lesquels il aurait dû partir. Après la mort de son grand-père, dans les années 60, ses pas le mènent encore chaque jour au carrefour du boulevard Raspail et de la rue de Sèvres. C'est là qu'il croise un jour Dora, qui deviendra sa femme et la mère de son fils. Mais peut-on vivre normalement après ça ?
Elena Costa entraîne son lecteur dans une spirale d'angoisse et de malaise, par l'intermédiaire d'une écriture obsédante qui recrée parfaitement l'obsession que l'on imagine meurtrir les neurones du héros. Elle parvient à rendre l'absence présente. L'absence qui est d'ailleurs le personnage principal de ce livre et le fil conducteur de la vie de Daniel Avner. Absent à lui-même et incapable d'assumer une présence auprès de son fils. Les deux ne pouvant se rejoindre que dans l'absence.
Pour un premier roman, c'est assez intriguant. Difficile, oppressant. Disons qu'il vaut mieux être en forme et avoir bon moral avant d'entamer cette lecture heureusement plutôt courte. Voilà en tout cas une primo-romancière qui n'a pas choisi la facilité et qui mérite d'être découverte. Je suis curieuse de connaître le thème de son prochain livre...
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