"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
En 1972, les Éditions Gallimard publiaient les Lettres de Toulouse-Lautrec, rassemblées par Herbert Schimmel. Il y en avait 266. Depuis, de nouveaux écrits ont apparu en tel nombre qu'une nouvelle édition s'imposait. Le résultat est impressionnant : 619 lettres qui couvrent la vie entière d'Henri de Toulouse-Lautrec (né le 24 novembre 1864, il est mort le 9 septembre 1901), accompagnées de documents et de lettres de ses proches éclairant considérablement la destinée de cet être d'exception. La première lettre est écrite quand il a six ans et la dernière quelques semaines avant sa mort. On peut connaître ainsi l'enfance et suivre l'éducation d'un jeune aristocrate de province, dans un milieu assez conventionnel, les premiers pas d'un artiste prometteur, son arrivée à Paris, la lutte pour la reconnaissance de son talent de peintre et de lithographe, la déchéance physique, et la disparition prématurée à trente-sept ans. On y découvre aussi ses rapports avec marchands et éditeurs, très utiles à la connaissance de la vie d'artiste dans le Paris de l'époque. Des généalogies familiales et une chronologie très complète viennent à l'appui de la Correspondance, vivante et émouvante, d'un artiste que l'on est en train de mettre à sa juste place, c'est à dire parmi les plus grands de la fin du dix-neuvième siècle.
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