"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Quel rapport entre une femme qui empoisonne ses maris successifs et un président de la République amoureux ? Quel lien entre un simple marin et un escroc international qui vend des bondieuseries usinées en Chine ? Par quel miracle une image de sainte Rita, patronne des causes désespérées, devient-elle le guide mystérieux de leurs existences ? Quatre histoires liées entre elles. Quatre histoires qui traversent l'ordinaire et l'extraordinaire de toute vie. Quatre histoires qui creusent cette question : sommes-nous libres ou subissons-nous un destin ? Pouvons-nous changer ? Concerto à la mémoire d'un ange est suivi du Journal tenu par Eric-Emmanuel Schmitt durant l'écriture.Un recueil de nouvelles déroutantes et touchantes où les destins basculent pour le meilleur ou pour le pire. Humour, souvent noir, accompagné d'une naïveté apparente, le tout au service d'une réflexion originale. Blaise de Chabalier, Le Figaro littéraire.
Nouvelle = roman réduit à l'essentiel, c'est la définition sommaire de Schmitt dans son journal (ajouté à ce recueil). Mais quand on écrit comme lui, alors cela devient un vrai bonheur de lire. Il réussit à mettre dans l'essentiel de très jolies phrases, des idées et des sentiments qui peuvent nous faire sourire ou pleurer selon les récits.
Plusieurs nouvelles se suivent dans ce recueil, avec pour point commun Ste Rita, patronne des causes désespérées.
Une empoisonneuse (de maris) souhaite que le nouveau prêtre de sa paroisse s'intéresse à elle. Elle lui confesse tous ses péchés. mais réussira-t-il à la faire avouer devant la justice des hommes ?
Un homme, mécanicien sur un cargo, alors qu'il est en mer, apprend que l'une de ses quatre filles est décédée mais ignore laquelle d'entre elle. Il se rend compte alors qu'il ne les a pas aimées toutes de la même manière et qu'il les connait peu. Mais comment se rattraper ?
Deux jeunes talentueux musiciens entreprennent une course aux trésors. Alors qu'ils s'approchent du but final, l'un d'entre eux (le plus sage) reste accroché sous l'eau. le deuxième, avant de le secourir, préfère accéder au trésor. Quand il revient, il voit que son adversaire est mort. Il n'avouera rien et entamera une autre vie, dédiée aux autres. Cela suffira-t-il pour le rendre heureux ?
Une femme de président se sent seule et fait comprendre à son mari qu'elle lui en veut de la délaisser ainsi. le président, la soupçonnant de vouloir mettre fin à sa brillante carrière, se met à douter d'elle et à la haïr comme elle semble le haïr elle-même. On apprend que celle-ci est atteinte d'une tumeur au cerveau. Auront-ils le temps de se dire ce qu'ils ont sur le coeur ?
A l'instar des films de Claude Lelouch qui usent de la recette des destins qui se croisent et s'entremêlent Schmitt s'essaye à dépeindre une multitude de portraits tour à tour attachants, émouvants ou décalés.
Un style "attachiant" qui finit par lasser. En effet à trop vouloir provoquer l'émotion Schmitt scie la branche sur laquelle repose la structure même de son livre.
Quatre nouvelles avec des personnages très différents qui semblent n’avoir aucun rapport entre eux. Et pourtant quatre histoires liées par la question qui les sous-tend: sommes-nous libres ? Subissons-nous notre destin? Pouvons-nous changer ?
Mon mari me l’avait amené hier ou avant-hier et par le plus grand des hasards, cette universelle question, qui divise les philosophes depuis toujours, résonnait fortement en moi pour des raisons personnelles...
J’ai beaucoup aimé trois de ces nouvelles:
“Le retour”, très beau portrait d’un marin, homme simple qui à la faveur d’un télégramme annonçant une mauvaise nouvelle familiale, prend conscience du père et du mari qu’il est, se rend compte qu’il est passé à côté des vrais sentiments et qui en se mettant à réfléchir, saisit sa chance de rédemption, et c’est un autre homme qui débarque à terre...
“Concerto à la mémoire d’un ange” qui donne son titre au livre, est une histoire de rédemption et de damnation de deux hommes au sein de laquelle, une scène de vie précise venait aussi faire écho à mes préoccupations du moment... Une très belle histoire, un concentré d’humanité dans ce qu’il a de pire et de meilleur...
“Un amour à l’Elysée”, un très beau portrait de femme qui saura transcender les sentiments contradictoires qui l’agitent et n’en retenir que le meilleur...
La première nouvelle,”L’empoisonneuse”, bien qu’étant un portrait bien croqué à la fois d’une femme qui jadis a fait la une des journaux, et d’un petit village avec ses mesquineries et ses commérages, m’a laissée indifférente...
J’ai apprécié, à la suite des nouvelles, le journal d’écriture tenu par l’auteur. Il y parle notamment de la nouvelle en tant que genre littéraire, genre que j’ai toujours beaucoup aimé, de la façon dont ses livres sont accueillis à l’étranger, de la façon dont naissent ses histoires....
Avant tout, permettez moi de souligner l'attrait que cette couverture exerce sur moi, superbe illustration de Marcelino Truong. Même d'un auteur inconnu, j'aurais emprunté ce livre.
Concerto à la mémoire d'un ange est un recueil de quatre nouvelles, cependant, entendons-nous bien, même si elles pourraient être lues séparément, le recueil révèle une trame narrative, un élément commun à ces quatre récits, des thèmes récurrents : changement, rédemption, pardon, damnation. Il ne s'agit pas de quatre nouvelles autonomes, ce sont plutôt quatre mouvements d'une oeuvre unique.
Prélude : L'empoisonneuse vous fera certainement frisonner et sonder votre entourage du coin de l’œil ; méfiez-vous, les apparences sont trompeuses et l'esprit humain peut se révéler parfaitement retors.
Con dolore : Le retour évoque le thème du changement: un drame vous effleure et vous fait revisiter votre vie, vous devenez alors autre au grand étonnement de votre entourage.
Con fuoco : Concerto à la mémoire d'un ange, nouvelle éponyme de ce recueil en constitue le climax ; la noirceur s'oppose à la lumière dès les premières lignes jusqu'au point final. Un récit qui va certainement me hanter longuement.
Marcatissimo : Un amour à l'Elysée met en scène les travers de l'âme humaine à travers le prisme du pouvoir. Cette nouvelle évoque quelques parcours réels et m'a parfois indignée car finalement ces guignols sont amenés à gérer notre présent et l'avenir de notre belle planète. Cette réflexion m'éloigne du propos de l'auteur qui, dans cette dernière nouvelle, nous livre certaines clés : le rôle du temps, des décalages temporels, il approfondit également cette idée dans son journal d'écriture.
Bis : le journal d'écriture de l'auteur nous livre le contexte, des clés de lecture, une réflexion,c'est également un partage d'émotions.
Je lis fréquemment monsieur Schmitt et place ce recueil dans mes préférés parmi ses écrits : les thèmes sont forts, les récits denses parfois assez effarants.
Comblée d'un moment de lecture profond, je remercie l'auteur non sans un clin d’œil à la blancheur de ses chemises : rien dans ce livre n'est de ce blanc immaculé.
J’ai vraiment aimé ces nouvelles, indépendamment l’une de l’autre et aussi d’avoir un fil conducteur. L’ecriture de l’auteur est remarquable. À relire !
4 nouvelles...Surprenantes!
Pour ma part c'est la première fois que j'ouvrais un Schmitt. J'ai été ravie!
4 nouvelles sur des thèmes différents avec un fil conducteur qui est la religion!
4 nouvelles très bien écrite, qui se lisent facilement, et à la fin de chacune on se demande que va-t-il bien pouvoir trouver de plus surprenant pour la prochaine?
Je conseille vivement se livre car il donne le sourire!
J'ai beaucoup aimé ce recueil de nouvelles, tant par les thèmes que le style d'Eric-Emmanuel Schmitt. La nouvelle que j'ai préférée est le concerto à la mémoire d'un ange pour la façon dont l'amitié et la culpabilité sont évoqués.
Quatre nouvelles qui nous font réfléchir sur la vengeance, le repentir..
Le bien ? le mal ? le mieux ?
Et finalement, un choix n'est jamais définitif, les situations changent, et nous-mêmes changeons. Et les personnes que nous pensons connaître le mieux se révèlent être celles que nous connaissons le moins.
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