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Composé entre 830 et 850, ce texte est un des premiers témoins, dans le contexte de la Renaissance carolingienne, du renouveau de la lecture monastique de l'Écriture. On lui a reproché d'être une compilation et il est certain que l'auteur cite abondamment Jérôme, Augustin et Isidore de Séville. Mais il faut noter que tous les maîtres faisaient ainsi en s'appuyant sur les écrits des plus grands. Angélome, pourtant, sur bien des points, met en oeuvre les sources qu'il utilise avec un certain esprit critique, proposant souvent diverses approches de l'Écriture, pratiquant avant la lettre la lecture historico-critique, la lecture allégorique, la lecture morale, la lecture canonique, et sachant, au terme de ses explications, laisser le lecteur libre de son choix. Des traces de discussions permettent de penser qu'Angélome utilise le souvenir des séances « questions-réponses » qui étaient fréquentes à l'époque. Ce guide de lecture de la Genèse propose de mettre à la disposition des moines les éléments qui les conduiront ensuite à la « lectio divina », une esquisse parfois balbutiante de ce que le concile Vatican II et le récent synode des Pères ont suggéré à tous les chrétiens.
En un mot, malgré les apparences, ce texte, traduit en français pour la première fois, est d'actualité. En tout cas, témoignage d'une période de l'histoire de l'exégèse, il intéressera non seulement les exégètes, mais tous ceux qui pratiquent la « lectio divina ».
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