"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Il était une fois des ados sages comme des images, au prestigieux lycée Henri-IV, à Paris. Un lycée où les élèves, dès la seconde, se voient déjà en avocat, en médecin, en ministre. L'histoire commence le jour où Léopoldine a rompu avec Timothée pour Aurélien. Ou bien le jour où Timothée, par vengeance peut-être, a envoyé un mail avec une vidéo de Léopoldine, à tout le monde. Ses amis, sa soeur jumelle Iseult, les profs, les lycéens, les parents:tout le monde.
Dans le très bourgeois lycée Hache quatre (Henri IV) les ados sont promis à un bel avenir. Mais ce matin, un.e élève s'est jeté.e de la tour Clovis et sont corps s'est brisé dans la cour.
La narratrice dont on ne connaît pas le nom raconte son histoire mais surtout l'histoire des jumelles Léopoldine et Iseult. La narratrice issue de banlieue, quand elle s'est retrouvée à H-IV a d'abord été amie avec Iseult mais au retour de Léopoldine (qui était hospitalisée à cause d'une appendicite) c'est vers elle que son amitié s'est tournée, délaissant Iseult. Léo a tout, le charisme, l'intelligence, l'assurance, elle attire l'admiration.
Aussi quand elle quitte le beau Tim pour l'intello Aurélien c'est un raz de marée qui ravage le lycée et Tim va commettre l'irréparable, envoyer à tout le monde (amis, parents, profs, lycéens) une vidéo d'elle.
Excellent roman de Clémentine Beauvais, à la fois tragique et frais, dramatique et drôle, en tout cas très réaliste.
On est plongés au coeur de la vie de ces lycéens dont l'avenir est tracé et qui oublient l'essentiel, la vie et surtout l'autre, l'humanité.
Il y a quelques tirades d'Anabelle et d'Iseult vraiment bien vues.
Un très bon moment passé à lire ce roman d'une traite.
Ce livre est vraiment très percutant. Il y a d'abord la narratrice. Dont on ne sait rien. Absolument rien. Pas un prénom. Pas une description physique. Pas un mot. Mis à part que c'est la meilleure amie de Léopoldine. Ce choix dans la narration est plutôt bien réussi. Et aussi surprenant que cela puisse paraître, je me suis attachée à cette personne.
Le monde dans lequel évolue l'histoire est très austère. On découvre un lycée où le mot "réussite" est dans toutes les bouches. Je suis d'accord que la réussite est importante dans la vie. Mais les élèves ne pensaient qu'à ça. J'ai été surprise de ne trouver aucun dialogue sur tel ou tel livre lu, le feuilleton qu'on a regardé hier soir à la télé.
La relation qu'on les deux jumelles est vraiment bizarre. Elles sont totalement l'opposé l'une de l'autre. Elles sont simplement enfermées dans le même corps. Je n'ai pas supporté Léopoldine, je l'ai trouvé très prétentieuse et horripilante. J'ai remarqué Iseult, l'autre jumelle, mal dans sa peau. Toujours avec son carnet à dessins en train de caricaturer les gens, le monde.
Le livre est très court (205 pages) ce qui m'a fait le plus grand bien ! J'avais vraiment besoin d'une lecture courte et rapide après avoir fini Twilight. L'histoire commence tout de suite. Le premier chapitre est très rapide : "Il y a un corps dans la cour du lycée Henri IV". Court mais efficace. Étrange mais percutant. J'ai cependant eu beaucoup de mal quant à la continuité de l'histoire. Je ne sais pas si on vivait des flash back où si la narratrice se repassait dans sa tête les scènes. Il y a un grand suspens. Même si à la 150ème page, l'auteur nous fait part de plus en plus d'indices et puis on découvre qui est ce corps. J'ai trouvé cela dommage ; j'aurais voulu avoir le goût du suspens de bout en bout.
Pour conclure, j'ai quand même aimé ce livre. Il m'a fait réfléchir sur les relations entre jumeaux, sur le fait d'être mal dans sa peau, sur le lycée, sur la vie tout simplement.
Je vous le conseille vivement,
Clémentine Beauvais réussit avec brio cette démarche difficile d'étaler le sujet de la mort adolescente et de la notion de personnalité dans cette période difficile où l'on se cherche avec des personnages tous plus travaillés et subtiles les uns que les autres. Je vous conseille ce roman, il parle de divers sujets assez caractéristiques de la période difficile des lycéens entre amis, orientation, quête de soi et passé.
Sages comme des images, Léopoldine, Iseut, Tim, Aurélien et les autres ?
Permettez-moi d’en douter.
Certes ils ont été élevés dans les beaux quartiers et fréquentent le prestigieux lycée Henri IV qui se targue d’avoir 100% de réussite au bac.
Ils ne sont pas pour autant à l’abri de la violence de l’époque actuelle.
Léopoldine en fera la cruelle expérience lorsqu’elle se retrouvera piégée sur Internet.
Certes l’analyse de l’auteure sur ce monde impitoyable et individualiste est pertinente, j’ai cependant eu beaucoup de mal à trouver une quelconque crédibilité aux personnages.
Les jumelles Léopoldine et Iseut me semblent être deux pimbêches uniquement préoccupées par leurs petites personnes.
Les garçons, Timothée et Aurélien ne valent pas beaucoup mieux.
La seule à tirer son épingle du jeu est la jeune narratrice, elle seule semble connaître la signification du mot « amitié », elle qui est toujours présente pour écouter et consoler et que l’on traite de copine Kleenex.
Mais d’elle qui s’en soucie ? Il faut dire qu’elle habite la banlieue et fait partie de ce que ces bons enfants sages « comme des images » traitent de « caillera ».
Je ne garderai pas un grand souvenir de cette lecture mais les ados semblent y trouver leur bonheur, alors tant mieux !
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