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Dans le liminaire du premier tome, je rapprochais par généalogie fascisme et nihilisme, nombre de chroniques qui suivaient offrant des exemples de ce lien au travers du système fasciste dominant actuel : le libéralisme. Celui-ci, dans la veine de tout totalitarisme, appelle et génère des enfants pour mieux régner en s'appuyant sur leur nihilisme ontologique qu'il entretient par une production culturelle de l'ignorance. L'infantilisation permet donc la victoire de la dictature de la pensée unique surfant en maître sur la vague nihiliste, générant un règne des petits Hommes sur une société transformée en une gigantesque cour des caprices.
Le nihilisme doit ainsi, encore et plus que jamais, requérir toute notre attention, à l'heure où les rase-moquettes pullulent, récitant leurs contes de fées dans les médias et les institutions, au temps où les morveux s'époumonent plus que jamais dans les antres du fanatisme sportif embarbouillés des couleurs patriotiques, à l'époque où les chiards font l'autorité dans les foyers et à l'école, en vertu de l'idéologie de l'enfant-roi, au siècle où les gnards badent les pitres de la télé-réalité, dans une contemporanéité où les moutards obscurantistes prêchent le dogme de l'écologisme, souvent non-écologique dans les faits, au temps d'une campagne présidentielle française où chaque politicien se pose en parfaite illustration du titre de cet ouvrage, chacun enchaînant les foucades, dans le but de se hisser maître du bac à sable républicain français dans lequel il pourra faire des pâtés et des sillons libéraux avec sceau, pelle et râteaux homologués par Bruxelles...
C'est entendu, dans cette cour des caprices idéologiques, le cynisme sera encore de rigueur pour ce deuxième volume, en tant que panacée astringente face au nihilisme. L'ordre rebelle des cyniques antiques - ces insoumis disciplinés, ces anarchistes ordonnés, ces libertaires intransigeants et exigeants -, grand redresseur de torts nihilistes, police caustique et exigeante des crimes de lèse-vérité, s'impose plus que jamais pour élever les esprits succombant à la reptation infantile, aux puérilismes capricieux. Jouant des coudes avec les smartphones de ces pauvres aventuriers du XXIème siècle que sont les chasseurs de Pokémons, la lanterne ironique de Diogène sera encore outil indispensable de démystification, afin de révéler les priorités du réel aux illuminés, aux aveugles, aux malavisés, aux égarés, aux abusés, aux fanas : aux gamins ignorants.
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