"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Une jeune femme est hospitalisée après un accident de la route. Elle explique avoir réussi à se libérer de son bourreau après une captivité particulièrement éprouvante. Mais quand son père arrive à l'hôpital pour la retrouver, c'est le choc : ce n'est pas sa fille. Dans la veine de «Gone girl» et «The Room», «Chère petite» est un thriller psychologique glaçant qui trouble les sens et sème le doute : la victime est-elle devenue encore plus folle que son bourreau ?
4825 jours. C’est le temps passé (par Matthias et Karin Beck) sans la moindre nouvelle de leur fille Lena, vingt-trois ans, disparue alors qu’elle était étudiante loin de chez eux, à Munich …
Presque quatorze années se sont écoulées avant qu’ils soient informés de la découverte d’une jeune femme très confuse, prénommée Lena selon sa fillette de treize ans (Hannah) qui dit avoir également un petit frère de onze ans (Jonathan) resté à la « maison » … Sequestrés par un homme (leur père) que la police retrouvera mort dans une cabane sans fenêtre, au fin fond d’une forêt …
Matthias est formel : ce n’est pas « sa » Lena. Pourtant, les deux enfants sont bien ceux de celle-ci – selon les recherches ADN – et le grand-père a immédiatement reconnu les traits de sa fille en la petite Hannah … Alors, qui est donc cette Jasmin Grass, que ses deux petits-enfants appellent « maman » ? …
Un formidable thriller dont on ne parvient pas à se détacher avant l’épilogue. Un roman choral, au cours duquel Matthias, Lena, Jasmin et Hannah prennent la parole à tour de rôle, pour mieux nous embrouiller les idées … Une fort brillante étude psychologique sur les innombrables traumatismes provoquées par une longue séquestration (les enfants sont nés en captivité …) loin de toute civilisation. C’est très bien écrit, carrément captivant et bourré de rebondissements !
Gros coup de coeur pour cette angoissante intrigue de 436 pages, lue en moins de temps qu’il ne faut pour le dire !
Premier thriller allemand que je lis, plutôt portée d'habitude vers les thrillers français, anglais, américains et certains scandinaves. Et la rencontre fut percutante et addictive.
Le roman commence avec l'annonce lapidaire de l'enlèvement, en janvier 2004, de Lena, 23 ans, étudiante à Münich, il y a 14 ans. Son père, Mathias, n'a jamais abandonné et la recherche sans relâche. Lorsqu'on lui annonce qu'on a peut-être retrouvé sa fille, qui suite à un accident, est à l'hôpital, il se précipite pour constater que ce n'est pas sa fille, même si elle a la même cicatrice, la même couleur de cheveux et qu'elle dit s'appeler Léna. En revanche, quand il croise Hannah, la petite fille de 13 ans, qui a accompagné la femme blessée, il sait que c'est la fille de Lena, sa petite-fille.
La blessée s'appelle Jasmin et a aussi été enlevée par le ravisseur de Lena.
Encore une histoire d'enlèvement, vue et revue, me direz-vous mais celle-ci est particulièrement angoissante et très intelligemment et astucieusement construite.
Trois narrateurs, Mathias, Jasmin et Hannah, s'expriment alternativement nous livrant les éléments parcellaires que chacun détient, leur analyse, leurs peurs, leurs doutes; l'auteure ne nous fournit que des bribes d'information qui, de surcroît, ne semblent pas avoir de logique. La petite Hannah est particulièrement inquiétante, ses réactions donnent froid dans le dos. On reprend à peine son souffle, Romy Hausmann nous faisant croire que les faits ne sont pas discutables, que nous voilà précipités à nouveau dans la stupeur et l'incompréhension. Ni le suspense, ni la tension ne se relâchent.
Ce premier opus est une vraie réussite, je ne manquerai pas de suivre l'actualité de cette auteure prometteuse.
Chère petite de Romy Hausmann
Un thriller angoissant bien ficelé.
Une jeune femme est victime d’un accident de voiture. Elle est conduite à l'hôpital avec sa fille, Hannah. L’infirmière qui va s’occuper d’Hannah le temps que sa mère soit soignée va faire une découverte assez glaçante en essayant de déterminer l’identité de celle qu’elle appelle “Maman”.
Elles vivaient dans une cabane sans voir le monde extérieur et elles auraient laissé le petit frère d’Hannah derrière elles ainsi que son père grièvement blessé.
Pour identifier la jeune femme à l’hopital, Matthew et sa femme Karin se rendent sur place. Leur fille a disparu il y a 14 ans.
Hannah se révèle être une adolescente étonnement calme et non perturbée pour une jeune fille de 13 ans qui voit le monde extérieur pour la première fois.
L’histoire passe du présent au souvenir et on découvre quelles étaient les conditions de vie dans cette cabane. La vie organisée au millimètre sous les ordres du père, un bourreau colérique et violent.
C’est un thriller dans lequel l’auteure réussit à déployer une atmosphère très inquiétante avec beaucoup d’interrogations, de mystère et des profils psychologiques bien dessinés et inquiétants.
L’histoire se déroule lentement mais le rythme du thriller est soutenu grâce aux prises de parôles qui changent entre Hannah, la jeune femme retrouvée avec Hannah et Matthew mais également grace à l’introduction d’articles de journaux qui concernent la disparition de la fille de Matthew.
Les révélations sont bien maîtrisées pour rythmer les interrogations.
Le dénouement a été un réel étonnement que je n’ai pas vu venir.
Le tout donne un premier thriller tout à fait réussi angoissant avec une ambiance pesante, des personnages perturbés et perturbants.
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