"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
La poésie d'Heather Dohollau (1925-2013) s'aventure toujours à la limite des mots et du silence. Native du pays de Galles, mais ayant vécu en France dès 1950, Heather Dohollau avait trouvé, par confrontation avec les mots d'une autre langue, le chemin de l'indicible. L'idée était ici de juxtaposer quelques poèmes en français extraits du recueil Le Dit des couleurs, avec leur traduction en anglais par Heather Dohollau elle-même.
L'âme est touchée par cette poésie immatérielle qui joue avec le temps?: temps de l'instant immobile, temps de l'éternité toujours présente, temps de la mémoire des lieux oubliés, des «?lieux où ne nous sommes pas allés?». Cette poésie tire aussi sa délicatesse d'une pleine attention aux émotions de la nature?; cette douceur contemplative n'exclut pas des moments d'élan et de vigueur. Les «?chemins couleur du temps?» nous conduisent alors dans un espace sans limite, avec l'énergie de la joie.
Composée en 2010 pour double choeur à voix égales, harpe et quatuor à cordes, cette oeuvre s'inscrit dans la continuité de deux autres compositions sur des poèmes d'Heather Dohollau?: Pour l'oiseau (2000), pour mezzo-soprano et ensemble instrumental (Symétrie, 2014), et Tout un monde ardent (2007), pour choeur à voix égales et harpe (Symétrie, 2009)
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