"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Dès sa parution, en 1883, Chariot s'amuse provoque un énorme scandale : derrière son titre ironique, qui aurait été inspiré par Zola, il s'agit en effet d'un étonnant roman naturaliste traitant de... masturbation. Le jeune Chariot, dont la mère est prostituée, découvre le plaisir solitaire le soir de l'enterrement de son père. Il s'essaie ensuite à l'amour des garçons, mais retombe inéluctablement dans l'onanisme. À l'armée, il a beau fréquenter les bordels, rien à faire, il en revient à «ses obscènes pratiques». Il sera même tenté d'assassiner une fillette... L'ouvrage rencontre un succès immédiat : on parle de cinq rééditions en quinze jours ! Paul Bonnetain, disciple reconnu de Zola, y gagne le surnom de «Bonnemain». La polémique est virulente, et les poursuites judiciaires se déclenchent en 1884. L'auteur est acquitté par la Cour d'assises, mais le caractère provocateur de Chariot s'amuse a longtemps occulté la force de ce roman «beau, sinistrement, férocement beau» selon Alphonse Daudet. «Sous le polémiste, concluait la préface de Henry Céard, un écrivain s'est révélé, un vrai.» Au lecteur contemporain de le redécouvrir.
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs
Participez et tentez votre chance pour gagner des livres !