Peu avant sa mort, dans une série d'entretiens inédits, Georges Séguy se remémore ce que fut sa traversée du XXe siècle.
Figure majeure du syndicalisme français, Georges Séguy (1927-2016) a dirigé quinze années durant, de 1967 à 1982, la Confédération générale du travail (CGT). Son récent décès a donné lieu à d'innombrables hommages soulignant sa forte personnalité et son rôle dans l'histoire sociale du siècle dernier. Car Georges Séguy a traversé, comme homme et comme militant, les remous et tempêtes de son temps. Résistant, il est déporté à Mauthausen alors qu'il n'a que seize ans. Cheminot à Toulouse, il devient militant syndical, exerce à vingt ans des premières responsabilités puis, chemin faisant, devient une figure de proue du syndicalisme français, accédant en 1967 à la fonction de secrétaire général de la CGT, conduisant les négociations de Grenelle en mai 1968 et affrontant les mutations économiques et sociales des années 1970.
Mais par-delà le militant, que sait-on aujourd'hui de l'homme ? Comment a-t-il vécu les différentes étapes de son parcours ?
Quel regard rétrospectif a-t-il porté sur ses rencontres, ses prises de responsabilité, ses victoires et ses échecs ?
Une parole rare et libre, un souffle présent. Le témoignage d'une vie d'engagement.
Qu'on ne s'y trompe pas, ce n'est pas un roman graphique comme pourrait le faire penser la couverture . Moi même j'ai cru ….ou j'aurai bien aimé croire ;-). La vie d'un homme en bd, mais non, ce sera plus dur à lire et plus complet à coup sûr.
C'est le résultat retranscrit d'une série d'entretiens enregistrés quelques temps avant son décès, de Georges Seguy, figure marquante du syndicalisme . Marquante certes car ce nom résonne dans toutes les têtes, mais ce n'est pas pour autant que je le connaissais "vraiment" (il quitte la direction de la C.G.T en 1982 ...désolée j'étais trop jeune pour me souvenir) .
Récits ultra précis d'une vie qui traverse la seconde moitié du Xx eme siècle et tous ces grands événements, de la seconde guerre , en passant par les crises de la guerre froide, le guerre d'Algérie, Mitterrand et l'Union de la gauche élus en 1981, jusqu'à l'aube de l'an 2000.
Un engagement très jeune dans une famille marquée par le syndicaliste mais aussi le soutien aux républicains espagnols. Mauthausen, souvenirs glaçants de 18 mois d'inhumanité morbide. Puis la vie syndicale au sein de la sncf et ses luttes âpres-car être syndiqué c'était être marqué comme à abattre ! Mai 68 vu de l'intérieur de l'action qui remet cet événement dans ses perspectives sociales . 9 millions de grévistes ! Relégué au second plan, le mouvement estudiantin, coup de griffes à Dany Cohn-Bendit et son parcours depuis Nanterre jusqu'aux européennes avec les Verts, et le fameux « DCB, connais pas ! »
Bon, c'est vrai , j'ai pas tout compris sur les luttes inter-syndicales , sur les divisions de la gauche, les rapprochements, les mises à l'écart avec l'arrière fond idéologique et politique de l'après-guerre et notamment L'Urss de cette période ….mais on sent la rude lutte dans le parcours de cet homme . C'est dense et parfois je m'y suis noyée mais c'était tout de même intéressant par cet éclairage syndical que je méconnaissais. Eclairant !
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